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Troisième lien: «l'erreur fatale, ce serait de passer à autre chose», lance Sam Hamad

«En 25 ans, je ne pense pas qu’il y a eu une crise aussi majeure.»

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Troisième lien: «l'erreur fatale, ce serait de passer à autre chose», lance Sam Hamad Six ans après sa démission, Sam Hamad a accepté de commenter la crise du troisième lien à Noovo Info.

La crise entourant l’abandon du projet du troisième lien par le gouvernement Legault ne montre pas de signes d’essoufflement. L’enjeu fait couler beaucoup d’encre et prend beaucoup d’espace sur les ondes depuis près d’une décennie. À l’époque, le gouvernement libéral de Philippe Couillard avait mis le tout de l’avant.

Sam Hamad faisait partie des ténors des années libérales. Pendant plusieurs années, sous l’ère Charest et sous l’ère Couillard, il a occupé le poste de ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale. Six ans après sa démission, il a accepté de commenter la crise du troisième lien à Noovo Info.

«En 25 ans, je ne pense pas qu’il y a eu une crise aussi majeure», a affirmé M. Hamad en entrevue. «C’est une grande blessure pour les gens de Québec, et encore plus pour ceux de Chaudière-Appalaches.»

Sam Hamad est catégorique: il s’agit d’une promesse brisée. «Avec tout ce qui a été dit, surtout par Éric Caire, on s’attendait à ce que le gouvernement le réalise.» L’ancien ministre n’est d’ailleurs pas tendre à l’endroit de l’ex-shérif de La Peltrie. «Il m’a beaucoup critiqué à l’époque. C’est facile de critiquer. Dans le temps M. Caire était en ondes sur toutes les radios, c’était quasiment un animateur de radio. Mais quand tu arrives au gouvernement, tu dois t’occuper des vraies affaires.»

M. Hamad croit par ailleurs qu’Éric Caire ne démissionnera pas. «C’est difficile pour lui, mais il résiste, parce que François Legault ne veut pas une élection partielle», glisse-t-il en faisant référence à Éric Duhaime.

Crédit photo: Noovo Info

Les électeurs de la région oublieront-ils cette promesse rompue?

«Ils ne vont pas oublier, mais ils pourraient pardonner, ça dépend ce que le gouvernement fait par la suite, lance M. Hamad. Il faut qu’il trouve une autre option. Ce n’est pas vrai qu’un tunnel pour le transport en commun, c’est la solution.»

L’ancien député rappelle l’âge des deux ponts actuels. «Il faut une étude sérieuse en ingénierie, qui analyse la circulation et les impacts. Il faut revoir la structure au complet. L’erreur fatale, ce serait de passer à autre chose», a-t-il conclu.

Voyez le reportage de Jean-Simon Bui dans la vidéo.