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«Très émotionnel»: la dépouille d'une fillette crie remise à sa famille 60 ans plus tard

«C’est important qu’on sache ce qu'il s’est passé.»

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La dépouille d'une fillette crie remise à sa famille 60 ans plus tard La dépouille d'une fillette crie remise à sa famille 60 ans plus tard

Dans le cadre de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, la dépouille d’une fillette crie a finalement été remise à sa famille de Mistissini. 

Juliette Rabbitskin avait fréquenté le pensionnat de La Tuque, en Mauricie. Elle est morte à l'âge de 9 ans en 1966. Son corps a été exhumé le 20 septembre dernier à La Tuque.

Soutenu par la communauté atikamekw, ce retour était attendu depuis presque 60 ans.

«Ça a duré toute la journée. Ils ont découvert le corps en fin de soirée. Ils ont vu le petit bracelet qui identifiait l'enfant. Ça a été très émotionnel pour les gens présents», a raconté Constant Awashish, grand chef de la nation atikamekw.

Via Noovo Info (Via Noovo Info)

D'autres communautés autochtones pensent aller de l'avant avec des fouilles sur des sites d'anciens pensionnats. C'est notamment le cas à Saint-Marc-de-Figuery, où des aînés, des survivants atikamekw et anicinapek — ont donné leur accord pour procéder à des fouilles. Ce processus peut prendre jusqu'à deux ans, en raison des consultations et des commémorations qui doivent se faire aussi.

«Il ne faut pas juste dire qu'il y en a eu, mais il faut faire des recherches avant», a réitéré Johnny Wilde, survivant et coordonnateur des anciens du pensionnat. «J'ai hâte que ce soit fini»

«C’est important qu’on sache ce qu'il s’est passé», a renchéri Oscar Kistabish.

De plus, plusieurs associations d'aînés estiment qu'Ottawa devrait investir davantage pour les fouilles sur les sites d'anciens pensionnats.

Voyez le reportage de Marie-Claude Paradis-Desfossés dans la vidéo.