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Pierre Cléroux, économiste en chef à la Banque de développement du Canada, a discuté de cette décision avec Michel Bherer en entrevue au bulletin de mercredi du Fil 22h sur Noovo Info.
M. Cléroux est d’avis que le variant Omicron a un rôle à jouer dans la décision de la Banque du Canada de maintenir, à ce jour, son taux directeur aussi bas, mais que la situation changera.
Il précise que le «variant Omicron va ralentir l’économie au début de l’année», ce qui explique le retard dans les hausses. M. Cléroux est d’avis que les hausses «vont apparaitre un peu plus loin dans l’année.»
Une hausse du taux directeur de la Banque du Canada a évidemment un impact direct sur les taux d’intérêts, donc sur les consommateurs et les entreprises qui doivent payer plus cher pour emprunter une somme d’argent pour l’achat, par exemple, d’une maison, d’un immeuble ou une voiture.
Pierre Cléroux met en garde les gens en rappelant que « le gouverneur de la Banque du Canada a dit que le taux directeur n’augmenterait pas aujourd’hui, mais qu’il augmentera assurément en 2022.»
La première hausse du taux directeur de la Banque du Canada est d’ailleurs attendue pour le mois de mars. M. Cléroux invite les consommateurs et les PME à se préparer à ces hausses.
Selon lui, «on doit s’attendre à ce que les taux atteignent un taux directeur d’environ 2% d’ici 2 ans.»
Du même coup, l’économiste souligne qu’il est toujours temps pour les entrepreneurs canadiens et québécois de profiter du bas taux directeur de la Banque du Canada qui favorise les investissements.
M. Cléroux est d'ailleurs optimiste pour le bilan économique 2022. Selon lui, «les intentions d’investissements étaient très bonnes au mois de décembre, avant Omicron» et que malgré un certain ralentissement à prévoir dans l’économie, il «s’attend quand même à une très bonne année économique en 2022.»