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Tarifs sur l'industrie automobile: des familles québécoises «ne pourront plus avoir accès à un véhicule», craignent des concessionnaires

Les concessionnaires appréhendent le pire.

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Tarifs sur l'industrie automobile: des familles québécoises «ne pourront plus avoir accès à un véhicule», craignent des concessionnaires QUENI-TARIFS VENTE DE VOITURES

L’imposition de tarifs de 25% sur le prix de tout véhicule automobile fera en sorte que des familles québécoises «ne pourront plus avoir accès à un véhicule», selon la Corporation des concessionnaires automobiles du Québec.

Lors d’un entretien avec Noovo Info vendredi, Ian Sam Yue-Chi, président-directeur général de la Corporation, envisage que les prix des véhicules sur le marché connaitront une hausse d’environ 17 000 dollars canadiens si Donald Trump ne revient pas sur sa décision.

«C’est une annonce dévastatrice et ça ne pourra pas durer longtemps sans contrechoc économique de grande importance», a-t-il déploré.

Ian Sam Yue-Chi demande à ce que le gouvernement fédéral opte pour des contre-mesures soutenues «qui vont faire mal aux Américains sans faire mal aux Canadiens».

Chez les concessionnaires, on craint qu’une augmentation du prix des véhicules entraîne un effondrement de l’industrie.

«Moins d’acheteurs, ça peut impacter les emplois, a admis le directeur général du concessionnaire Saint-Georges Chevrolet-Buick-GMC et président chez Corporation Mobilis, Sébastien Bolduc. Nos employés viennent nous voir et nous demandent ce qui va arriver. Mais on ne sait pas ce qui va arriver.»

Et cette incertitude arrive à un bien mauvais moment, alors que les ventes de véhicules ont également chuté au Québec.

Selon Desrosiers Automotive Reports, 59 122 transactions ont été effectuées sur le territoire québécois lors du premier trimestre de 2024, contre 52 030 transactions lors du premier trimestre de 2025. Il s’agit d’une baisse des ventes de 12%.

Selon Ian Sam Yue-Chi, «l’effet Trump» et la fin des incitatifs du programme Roulez vert expliquent ces données.

Voyez le reportage de Mathieu Boivin dans la vidéo.