Économie

Tarifs douaniers: «une douche froide» pour l’industrie manufacturière

«Si Donald Trump décide d’aller de l’avant, et il a le pouvoir de le faire, il faudra être prêt à un autre niveau.»

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Tarifs douaniers: «une douche froide» pour l’industrie manufacturière Tarifs douaniers: «une douche froide» pour l’industrie manufacturière

L’industrie manufacturière est sur le qui-vive en Estrie – et ailleurs au Québec – alors que Donald Trump, président élu aux États-Unis, chamboule le monde des affaires avant même son entrée en poste avec la menace d’imposer un tarif douanier de 25% sur tous les produits importés en provenance du Canada et du Mexique.

«[…] Peut-être que le 25% dont il a parlé [Donald Trump] est une stratégie de négociation, ceci dit on s’enligne pour avoir des tarifs douaniers qui vont être importants, alors il faut être prêts», a souligné Julie White porte-parole pour Manufacturiers et Exportateurs du Québec.

«Ç’a été une douche froide […]. On ne s’attendait pas à ça. On s’attendait plus autour de 10%», a confié pour sa part Bruno Mecatti, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Sherbrooke.

M. Mecatti estime d’ailleurs que le plan de Donald Trump risque aussi de déplaire à des compagnies américaines.

«[…] Si nos produits ont une hausse de taxe de douane, on va peut-être charger plus cher aussi aux compagnies américaines qui prennent notre bois d’œuvre ou notre électricité», explique-t-il.

Donald Trump a justifié cette hausse des tarifs douaniers par les crises des opioïdes et de l’immigration.

«Il faut que le gouvernement réagisse. Je pense que le gouvernement fédéral devrait se concentrer sur les immigrants illégaux, faire quelque chose pour qu’ils ne passent pas au Canada et qu’ils traversent aux États-Unis. […] Il faut montrer aux États-Unis qu’on est allié avec eux en affaires», croit Bruno Mecatti.

Des équipes du gouvernement fédéral – et sans doute du gouvernement provincial – sont déjà mobilisées pour faire face à l’enjeu que représente une hausse des tarifs douaniers.

«Si Donald Trump décide d’aller de l’avant et il a le pouvoir de le faire, il faudra être prêt à un autre niveau, c’est-à-dire qu'il va falloir être prêt à soutenir nos entreprises et leur offrir l’aide nécessaire pour passer à travers cette situation sans quoi nous allons avoir des enjeux économiques majeurs au Québec», soutient Julie White.

Les détails dans le reportage de Laurence Frappier.

Laurence Frappier

Laurence Frappier

Journaliste