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David Morin, professeur à l'Université de Sherbrooke et spécialiste de la radicalisation et de l'extrémisme violent, a été choqué, mais pas surpris de voir ces symboles aux abords du parlement en fin de semaine. «C’est toujours un peu choquant de voir une crois gammée qui se promène comme ça, dans la rue.»
Il rappelle que l’extrême droite gagne en popularité depuis une décennie au moins dans les discours. «Ça vient juste confirmer cette double tendance de l’essor de l’extrême droite en Occident d’un côté, et de l’autre, finalement, du fait que cette droite-là arriver à accaparer le mouvement de contestation des mesures sanitaires.»
«C’est important d’entendre la colère d’une partie de la population, fusse-t-elle minoritaire; elle n’est pas, je pense, marginale», estime M. Morin.
Il croit également que les gens qui participent à ce type de mouvements de contestation doivent prendre «conscience qu’ils sont en partie aussi instrumentalisés par des gens qui font partie de groupes beaucoup plus extrémistes.»
Il en appelle à la responsabilité individuelle de se sentir légitimé de demander de ranger les symboles haineux ou déplacés, afin que les mouvements «se dissocient de leurs franges plus extrémistes, parce qu’elles sont là, «elles essaient d’en profiter et elles vont essayer, même après la crise, de continuer de capitaliser sur ce mouvement de contestation.»