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Survivre au drame de l'École polytechnique : 32 ans plus tard

«Ce soir, je suis reconnaissante.» - Nathalie Provost, survivante de la tuerie de Polytechnique

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Survivre à Polytechnique, 32 ans après - Noovo Info Nathalie Provost, survivante de la tuerie de Polytechnique, fait le bilan des avancements des 32 dernières années en matière de contrôle des armes à feu en ce jour de commémoration des événements.

Malgré la mauvaise température, les cérémonies de commémoration ont attiré les dignitaires et, 32 ans après les événements de Polytechnique, Nathalie Provost considère toujours important de parler du sujet, comme elle l’a mentionné en entrevue avec Michel Bhérer, lundi.

Considère-t-elle qu’il y a eu du progrès durant tout ce temps? «Progrès étant avancer ou reculer, je ne suis pas certaine. Évolution de la société, dialogue important, échange, discussion, ça oui.»

La présence du premier ministre Justin Trudeau aux commémorations a été remarquée. En mars dernier, Nathalie Provost avait cosigné une lettre ouverte dans laquelle, déçue du projet de loi C-21 sur le contrôle des armes à feu, elle avait affirmé ne plus vouloir se trouver en présence du premier ministre.

«Je lui ai parlé, il était content qu’on l’accueille, et on l’a accueilli à cause de la force et de la pertinence des promesses qu’il a fait (sic) en campagne électorale. Il sait qu’il faut qu’il y ait des résultats qui suivent les belles paroles», a reconnu la survivante de la tuerie.

Deux éléments lui plaisent particulièrement : le rachat obligatoire des armes de style d’assaut, bannies par décret en mai 2020, et l’engagement concernant les chargeurs à grande capacité, limité à 5 balles.

«Marc Lépine a tiré, en quelques secondes, 30 balles. Ça va vite, et ça fait des dommages épouvantables», a-t-elle rappelé.