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Les maisons fonctionnent régulièrement avec seulement le tiers de l’argent dont elles ont réellement besoin. Elles reçoivent environ 175 000$ afin de couvrir les activités, les salaires et le matériel.
La majorité des intervenants quittent le milieu en raison du salaire. C'est le cas d'un ancien intervenant qui désire rester anonyme. Il travaillait auparavant à la maison des jeunes de Disraeli. Le salaire n'était pas intéressant pour le nombre d'heures qu'il travaillait. Il s'est trouvé un autre emploi qui subvenait davantage à ses besoins.
«Tu fais ce travail-là parce que t'aimes ça, mais pas pour l'argent», explique celui qui a déjà été intervenant dans une maison des jeunes.
Le lien entre les intervenants et les adolescents est très important, mais le changement constant de personnel complique cette dynamique. C’est d’ailleurs le message que souhaite envoyer le regroupement durant la 27e Semaine des Maisons des jeunes qui se tient du 14 au 20 octobre.
Dans un communiqué, le Regroupement des maisons des jeunes du Québec (RMJQ) mentionne que ces intervenants qui accompagnent les jeunes sont comme les experts des ados d'une ville. Selon le regroupement, leurs actions ont des impacts concrets dans toutes les sphères de la vie des jeunes: santé physique et mentale, relations interpersonnelles, développement de l’identité, prévention du décrochage scolaire, et plus encore. Il explique toutefois que leur expertise reste sous-estimée, et que le sous-financement des MDJ compromet leur capacité à créer des liens significatifs avec les jeunes et à accomplir leur mission de manière optimale.
«Les intervenantes en MDJ méritent de meilleures conditions de travail pour le bien-être de nos jeunes», soutient le RMJQ.
Il est vrai qu'il y a plusieurs MDJ en dehors des grandes villes. En tout, le RMJQ soutient le développement de 243 maisons des jeunes à travers le Québec. Voici leur nombre dans quelques régions.
L'obtention du financement est plus complexe parce que la mission du RMJQ est très large et variée. Les champs d’intervention ne sont pas spécifiques contrairement à d'autres organismes. Le dernier budget moyen consacré à chaque maison des jeunes du Québec membre du RMJQ pour l'année 2023-2024 était de 175 000$. Encore une fois selon le RMJQ, leurs besoins réels se chiffrent à plus de 691 000$. Ce sont 50% des maisons des jeunes qui ont eu de la difficulté à maintenir des équipes stables et 30% d'entre elles n'ont pas réussi à pourvoir tous les postes.
Le service de la maison des jeunes est aussi important en dehors des grands centres selon un des intervenants de la maison des jeunes de Waterville, Maxime Oschwald. «On remplit un besoin», explique-t-il. Selon lui, les maisons des jeunes sont essentielles dans un milieu comme Waterville, car les activités, les lieux pour les jeunes sont moins présents et parfois inexistants.
Pour plus de détails, voyez le reportage ci-contre.