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Considérant qu’ils sont laissés pour compte depuis trop longtemps, ils réclament un financement annuel de 11 M$ par an pour les centres du Québec et de 100 M$ par an à l’échelle canadienne.
Dans une déclaration commune, ils demandent à Ottawa de s’engager à reconnaître les besoins distincts des populations autochtones urbaines, à reconnaître l’expertise des Centres d’amitié en services de première ligne et accorder un financement stable et permanent.
Ces requêtes surviennent deux semaines après le rapport choc de la coroner concernant la mort de l’Innu Raphael André, mort gelé dans une toilette publique en janvier 2021 à Montréal. M. André avait tenté en vain à neuf reprises d’avoir accès à des soins de santé.
Le regroupement estime que 60% des autochtones au pays vivent en ville, donc à l’extérieur de leur communauté d’origine. Si la plupart des Centre d’amitié autochtones possède leur propre clinique de santé, un financement au compte goute limite l’accès des services.
«On pourrait améliorer les locaux qui ne sont pas toujours adéquats (…), s’il y a la visite d’un médecin par semaine est-ce qu’on peut augmenter les heures?», cite en exemple Tanya Sirois, directrice du Regroupement des Centres d'amitié autochtones du Québec.
Les organismes dénoncent que l’accès inéquitable aux soins de santé fait grimper les indicateurs de santé déjà préoccupants qui touchent particulièrement les autochtones: maladies chroniques, mortalité infantile, itinérance, suicide, etc.
La directrice estime qu’à long terme, bonifier les soins et services en santé pour les autochtones vivant en milieu urbain améliorerait leur qualité de vie en générale.
«C’est pour les futures générations. Pour briser les cycles de vulnérabilité. (…) je suis convaincue qu’il y aura moins de pauvreté, des gens qui ont la capacité de continuer leur diplôme, d’avoir un emploi.»
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