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«Je pourrais dire cette année, on est relativement dans une période de stabilité puisque dans les trois, quatre dernières années, au niveau de la région, on oscille entre 10 000 et 10 500 signalements», a noté Patrick Corriveau en entrevue à Noovo Info en marge du bilan national annuel déposé mardi.
Les signalements retenus ont toutefois bondi de façon importante. «Ça signifie en partie que les signalements qui sont faits sont de plus en plus pertinents dans la région, donc on cible les bons signalements», a-t-il noté.
Afin de diminuer l'importance de ces chiffres, M. Corriveau appelle la population à consulter avant que la situation ne se détériore.
Il est possible de composer le 811 pour obtenir de l’aide, de se tourner vers un CLSC ou d’aller chercher de l’aide auprès des organismes communautaires.
La Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) reçoit 47 signalements par jour pour un motif d’exposition à la violence conjugale, selon le bilan national annuel déposé mardi.
Pour la première année, ce motif de compromission est distinct des mauvais traitements psychologiques – une modification qui semble déjà avoir modifié la façon dont les dossiers de violence conjugale sont évalués par les intervenants en protection de la jeunesse sur le terrain.
En avril 2023, le Québec s’est doté de cet outil de plus pour la protection des enfants avec l’adoption d’un nouvel article de loi qui encadre la définition de ce qu’est l’exposition à la violence conjugale.
«Au fil des ans, évidemment, avec du recul, on pourra voir sur les données une augmentation, mais ça s'inscrit vraiment dans les nouvelles valeurs sociétales», note M. Corriveau.
Bien qu’il soit encore trop tôt pour mesurer les impacts réels de ce changement législatif, «l’évolution de la pensée collective en matière de violence conjugale peut être perçue dans l’analyse des signalements reçus», indique la DPJ.
Ainsi, en 2023, les signalements pour exposition à la violence conjugale comptaient pour 12,5 % de tous les signalements reçus. «Au Québec, cela représente un signalement sur huit ou 47 signalements par jour», précise la DPJ.
Le nombre de signalements reçus pour un motif d’exposition à la violence conjugale s'élève à plus de 17 000 en 2023, une hausse de 14,7% des signalements par rapport à 2022. Si l'on recule de 10 ans, en 2014, le nombre de signalements reçus pour un motif d’exposition à la violence conjugale était d'environ 8000.