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Les déchets ultimes des municipalités du Haut-Saint-François de même que ceux de Sherbrooke ont donc commencé à être empilés sur cette vaste nouvelle cellule, que Noovo Info a pu visiter jeudi matin.
Cette cellule, la septième du genre chez Valoris, a nécessité des investissements d’environ 7 millions de dollars, selon le directeur du développement durable et des relations externes chez Valoris, Louis Longchamps.
Dès 2019, Valoris a débuté un long processus pour agrandir ses installations, voyant que ses cellules étaient sur le point d’atteindre leur capacité maximale. Après de multiples consultations, de la grogne citoyenne et un rapport du BAPE, le ministère de l’Environnement a fini par trancher et Valoris a pu obtenir les autorisations nécessaires.
« On avait fait la demande pour avoir les cellules 7 à 16, ce qui était environ pour 5 millions de mètres cubes de déchets. Ce n’est pas ce qu’on a eu. On a eu 2,4 millions de mètres cubes, donc là, on est dans les cellules 7 à 11 », explique M. Longchamps.
La cellule 8 sera donc la prochaine à être construite, et ainsi de suite. « On est déjà en préparation de la cellule 8. On a commencé à regarder ce dont on va avoir besoin et dans le temps, comment le faire », explique Louis Longchamps.
Les dirigeants veulent ainsi éviter de se retrouver avec la même situation vécue au cours des dernières années, alors que la cellule six avait atteint sa capacité maximale, sans toutefois que la prochaine soit prête et aménagée, ce qui avait forcé les équipes à toute une gymnastique.
Si Valoris a l’autorisation pour enfouir jusqu’à 99 500 tonnes de déchets annuellement sur la cellule #7, ce n’est pas pour autant l’objectif.
« Si on va à 99 500 tonnes par année comme on est autorisés à le faire, on en a pour six ou sept ans [de durée de vie], cependant la vision et la mission de Valoris, ce n’est pas ça, c’est de l’utiliser le plus longtemps possible. On parle de 10, 15, peut-être même 20 ans si on est chanceux, mais ça va dépendre de ce qui va se passer en amont », analyse M. Longchamps, qui explique qu’un meilleur tri à la source, entre autres, pourrait avoir un impact certain sur la durée de vie de la cellule d’enfouissement.
Valoris cherche aussi à relancer sa ligne de tri mécanique résidentielle, qui permettrait de trier les matières organiques qui se retrouvent encore et toujours dans le bac de poubelle.
À Sherbrooke, les citoyens envoient leurs déchets ultimes chez Valoris. La directrice du Bureau de l’environnement, Ingrid Dubuc, rapporte que depuis trois ans, ce sont environ 30 000 tonnes de matières qui sont envoyées dans les cellules d’enfouissement de Bury.
« J’ai le goût de dire qu’on est stables, mais ça veut dire aussi qu’on est bons.
Malgré la grosse augmentation de résidents sur le territoire, on se maintient », insiste-t-elle
La Ville poursuit ses démarches pour détourner la matière organique des déchets. « Il faut aller dans les gisements qu’on peut avoir accès », analyse la directrice, qui rapporte que la Ville va bientôt passer à la phase 2 de son projet-pilote de collecte de matières organiques chez les industries, commerces et institutions (ICI) ainsi que dans les immeubles multi logements.
La première phase, qui a connu un succès mitigé, avait prévu pour les ICI et les multi logements des collectes de bacs bruns comme ceux qui sont disponibles pour les citoyens, mais la seconde, plus pratique pour les grands producteurs de matières, leur permettra d’installer de grands conteneurs qui seront collectés par la Ville