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Certains sont des livreurs, d'autres des citoyens qui les favorisaient à la place de l'auto. Bien que ces appareils sont munis de pédales, ces scooters ne sont pas considérés comme étant des vélos électriques. Ils ne sont donc plus autorisés sur les pistes cyclables.
Interrogés par Noovo Info, des propriétaires plaident que des vendeurs leur ont affirmé le contraire.
Un homme dit avoir acheté cet appareil il y a deux semaines afin de ne pas avoir à acheter un scooter à essence. Il dit maintenant regretter sa décision. «On ne m’a pas prévenu au moment de l’achat», a-t-il confié. «On nous dit qu’il faut moins utiliser notre voiture, moins polluer et avoir des transports plus verts. Je ne comprends pas.»
Dorénavant, un propriétaire de scooter électrique non immatriculé et qui n’est pas assuré auprès de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) s’expose à une amende oscillant entre 300$ et 600$.
Noovo Info a tenté d’obtenir une réaction de différents vendeurs de scooters électriques. Plusieurs ont indiqué qu’ils n’étaient pas prêts à commenter la situation, mais qu’ils étaient en train d’évaluer leur recours.
Depuis un an, un entrepreneur sous le couvert de l’anonymat dit avoir développé une application pour louer ce type de véhicule. La décision du gouvernement a des conséquences désastreuses pour lui. Selon lui, il estime qu’il subira des pertes financières d’environ 100 000$. «Je perds mon investissement, car j’en ai acheté 25», calcule-t-il.
L’entrepreneur dit avoir envoyé une lettre au gouvernement du Québec afin de dénoncer la situation.
«Interdire purement et simplement ne me semble pas du tout proportionné», peut-on lire dans la lettre en question. «Les jeunes ont aussi le droit de choisir et d’avoir un impact sur leur futur environnemental et social.»
Un autre propriétaire de scooter électrique ne comprend pas la décision de Québec, alors que son véhicule «ne dépasse pas 32 km/h» et est muni de pédales.
L’entrepreneur interrogé par Noovo Info admet comprendre la décision du Québec d’instaurer des règles quant à ce genre d’appareil. «Mais il aurait dû y avoir une consultation publique, c’est ça la démocratie.»
La directrice des programmes de Vélo Québec, Magali Bebronne, voit la disparition des scooters électriques sur les pistes cyclables d’un bon œil.
«On espère que les policiers auront les outils nécessaires pour intervenir auprès de ces usagers, dont les cyclistes se plaignent depuis des années.»
Voyez le reportage d’Étienne Fortin-Gauthier dans la vidéo.