Début du contenu principal.
Les villes de Joliette, de Notre-Dame-des-Prairies et de Saint-Charles-Borromée ont mobilisé une «grenouille» – une excavatrice flottante – de l’entreprise Écotechnologies pour briser l’embâcle qui s’est formé sous le pont Baby.
Il y avait «près de 3km de glace accumulée en amont du barrage» de Joliette, a rapporté Hydro-Météo, en surveillance et en prévision météorologiques, hydrologiques et glaciologiques.
Selon ce qu’a indiqué Pierre Corbin d’Hydro Météo à Noovo Info, c’est «surréaliste» du jamais vu dans le secteur à ce temps-ci de l’année, ce qui tend à démontrer les effets tangibles des changements climatiques.
C’est à cet endroit que Tourisme Lanaudière ouvre habituellement sa traditionnelle patinoire hivernale sur la rivière. Cette patinoire est fermée pour la saison 2023 pour des questions de sécurité en raison des conditions climatiques.
La Ville de Joliette attribue le phénomène aux importantes précipitations de pluie survenues en début de semaine. Un couvert de glace s’est détaché et est venu se loger sous le pont Baby.
L’intervention permettra de limiter les risques de débâcle pour les mois à venir, selon la Ville de Joliette.
La situation est «stable» et les risques de débâcle ne seraient pas élevés selon Hydro Météo. «La situation est actuellement stable et les niveaux d’eau devraient connaître une baisse lente au cours des prochaines heures», est-il écrit dans un communiqué de la Ville de Joliette.
«Avec ce qui est fait comme travaux en ce moment avec la pelle mécanique amphibie, il n'y a plus aucun risque d'inondation dans la région de Joliette», a dit Pierre Corbin. «Il reste quelques embâcles plus au nord, dans le coin de Sainte-Mélanie par exemple. Mais ces glaces-là ne bougeront pas. Elles ne représentent pas de risque.»
Au printemps, lors du redoux, la débâcle se produit quand le couvert de glace d’une rivière donnée se brise subitement, selon Hydro Météo, d’où le caractère inusité de la situation à Joliette. Ceci peut entraîner un embâcle, qui se constitue quand des morceaux de glace s’accumulent et entravent l’écoulement normal de l’eau, ce qui peut entraîner des inondations.
«Ce qu'on observe cette année, ça va devenir la norme», prévient Pierre Corbin d’Hydro Météo. «C'est l'impact direct des changements climatiques. Nous, on l'observe chaque hiver depuis deux, trois ans déjà.»
Selon Ouranos, pôle de recherche en adaptation aux changements climatiques, la moitié des inondations et dommages reliés à ces inondations sont attribuables à des embâcles de glace.