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L’arrivée de l’agrile du frêne sur le territoire, dont la présence a été détectée la semaine dernière, nécessite cette intervention. La Ville a été surprise de découvrir la présence de cet insecte, puisqu’elle garde un œil sur son arrivée depuis 2019, à l’aide d’un programme de surveillance.
Saguenay ne connaît pas l’ampleur de la propagation sur son territoire. La Ville présume que l’insecte affecte probablement d’autres de ses 12 000 à 15 000 frênes, tant dans la forêt urbaine aménagée que dans la forêt sauvage. Cela est sans compter les frênes situés sur les terrains privés.
Au total, les 165 frênes de la zone portuaire seront rasés d’ici deux ans si l’insecte invasif s’y attaque. Cela représente le cinquième des arbres situés dans ce secteur qui en compte 800. À cela s’ajoutent 11 frênes qui se dressent autour des centres commerciaux, sur le boulevard Talbot, à Chicoutimi, et qui seront coupés seulement en 2025 en raison de leur position isolée.
L’objectif est de freiner la propagation de l’agrile du frêne ailleurs au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Le directeur adjoint du Service de travaux publics de la Ville de Saguenay, Steeve Séguin, explique que le mâle vit 13 jours et la femelle 20 jours et qu’ils se déplacent sur une distance d’environ cinq kilomètres.
«On agit rapidement avant que les larves se transforment en adultes pour éviter que ce rayon-là s’étende», explique M. Séguin. «Plus on va abattre [les arbres] vite, moins on va avoir d’adultes qui vont propager la contamination.»
L’abattage des frênes va débuter la semaine prochaine à la Zone portuaire de Chicoutimi. Les 70 arbres ciblés seront broyés, puis compostés. Le processus d’abattage se fera en collaboration avec l’Agence canadienne d’inspection des aliments.
En plus de l’abattage, la Ville va utiliser une autre stratégie dans l’espoir de sauver des arbres. On va injecter un produit sur des arbres déjà contaminés afin d’attirer les agriles du frêne adultes.
«Le produit est tellement attirant que les adultes vont s’y concentrer», explique M. Séguin. «Au printemps, il va y avoir un abattage préventif de ces arbres.»
Les citoyens sont invités à surveiller les frênes situés sur leur terrain.
Quant à la Zone portuaire de Chicoutimi, sept ou huit essences d’arbres résistantes aux parasites seront plantées pour remplacer les frênes coupés.
Voyez le reportage de Johanie Bilodeau dans la vidéo ci-contre.