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«On arrive bientôt à un point de non-retour, nos embauches ne seront plus supérieures au nombre de départs dans l’organisation», indique Antranik Handoyan, directeur des ressources humaines au CIUSSS MCQ.
Jean-Claude Bernatchez, professeur en relation industrielle à l'UQTR et directeur de l'Observatoire en relations de travail a expliqué en entrevue avec Jean-Simon Bui au bulletin Noovo Info Mauricie qu’il y a quelques angles sur lesquels on peut analyser le problème.
Il explique d’abord les baby boomers sont en voie de prendre leur retraite de manière massive tandis que le nombre de jeunes qui entre sur le marché du travail est insuffisant pour les remplacer.
Les employeurs ont toutefois quelques options pour faire face à cette pénurie selon M. Bernatchez. La première serait «d’établir et de construire une meilleure flexibilité opérationnelle.» Et la seconde option, est de mettre sur pied des formations de courte durée «qui vont permettre à des employés qui ne sont pas qualifiés pour faire certaines tâches de les faire dans un temps raisonnable». Jean-Claude Bernatchez ajoute d’ailleurs que ça impliquerait évidemment que les employeurs soient très alertes pour évaluer le potentiel de leur personnel.
Sinon, outre la pénurie de main d’œuvre et la question des salaires, les employés demandent également de meilleures dispositions travail-famille.
Jean-Claude Bernatchez explique que «les valeurs ont changés». Il mentionne que les jeunes ne voient pas le travail de la même manière et que la famille est maintenant au cœur de leurs priorités.
«Les jeunes en général ne sont pas à l’aise avec le temps supplémentaire obligatoire pour une simple raison: ils ont des charges familiales, des enfants en bas âges et ils ne veulent pas travailler davantage.»
M. Bertnatchez souligne que ce sont les semaines de quatre jours qui font l’unanimité dans cette tranche d’âge. «Chez les jeunes ce n’est plus de travail d’abord, mais bien la famille d’abord et à cet égard, les entreprises doivent s’adapter».
Voyez l’entrevue intégrale dans la vidéo liée à l’article.