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Ces mesures ont été mises en vigueur le 26 septembre. Et déjà, l’industrie de la restauration dit ressentir les effets du changement de politique.
«On est très inquiet pour l’industrie avec les derniers resserrements, prévient le vice-président de l’Association Restauration Québec, Martin Vézina. Nous n’avons pas de travailleurs locaux qui se présentent dans les restaurants actuellement.»
Alors que le gouvernement fédéral a modifié la durée des permis de travail pour les travailleurs étrangers et a limité les entreprises à engager un pourcentage restreint (10%) de travailleurs étrangers au sein de l'entreprise, les restaurateurs ont les mains liées, réitère M. Vézina.
Jérémy Sénéchal, directeur administratif chez RM Recrutement International - une entreprise de recrutement et de francisation - sonne l’alarme. En mettant, les travailleurs étrangers temporaires, les demandeurs d’asile et les étudiants dans le même panier, on crée «un certain chaos», indique-t-il.
«On pénalise tout le monde de la même façon.»
Le restaurateur québécois Yves Ledoux craint de perdre des services avec les nouvelles réglementations.
Le propriétaire du Pub Galway, un restaurant irlandais, dit avoir besoin des travailleurs étrangers pour opérer.
«J’ai besoin d’eux, car ce sont de bons travailleurs. Ça fait un an et demi qu’on travaille avec des travailleurs étrangers et ça fait un an et demi qu’on est tranquille dans notre cuisine. On avait arrêté de faire des déjeuners dans le pub irlandais, faute de ressources», a-t-il raconté à Noovo Info.
L’Association Restauration Québec demande à Ottawa d’exempter les restaurateurs de cette mesure afin d’éviter des fermetures de commerce.
Voyez le reportage de Mathieu Boivin dans la vidéo.