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Mais QS se retrouve avec plus d'avantages que le PQ, qui retrouve avec une reconnaissance minimale.
Pour le député péquiste de la circonscription des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, cette entente est injuste et ne suit pas du tout leurs attentes.
«On a davantage de votes que le Parti libéral, mais ils ont 20 députés, ils ont 5 millions de $, on a 570 000 $ pour travailler. Pour QS, c’est le tiers de la députation, mais c’est quand même 2,8 millions et ils ont essentiellement le même pourcentage de vote que nous. On pensait que ces négociations allaient pouvoir nous permettre de rééquilibrer les choses. Ça n’a pas été le cas et inextrémiste en fait, parce qu’on a constaté qu’ils s’apprêtaient à signer une entente sans nous. D'où la concession de signer même si on n'était pas satisfaits», a expliqué M. Arseneau en entrevue au bulletin Noovo Le Fil 17.
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Côté budgétaire, le PQ revendiquait un montant annuel de fonctionnement de 800 000 $ net (donc sans compter la rémunération du personnel de circonscription). On lui en offrait au départ 495 000 $. Vendredi, on a réglé pour 570 000 $ net, soit bien loin du but. Dans ces circonstances, le personnel formant l'équipe péquiste du troisième groupe d'opposition, qui compte une quinzaine de personnes, devra vraisemblablement être coupé de moitié.
Ensuite, en ce qui a trait aux droits de parole, l'opposition péquiste voulait obtenir la garantie de pouvoir poser une des neuf questions par jour provenant des rangs de l'opposition. On lui offrait de pouvoir poser 5 questions par cycle de 100 questions. Le PQ devra encore là se contenter de peu: on a finalement réglé pour 7 questions par cycle, soit deux par semaine dans les faits.
«Nous, on estimait qu’une question par jour, qui peut représenter 600 000 Québécois, était approprié. Mais on vous nous entendrez quand même, on utilisera d’autres moyens parce qu’il fallait au moins s’assurer d’être parmi prenante à l’entente vraiment pour que notre chef soit reconnu. Malheureusement le parti lui, le groupe parlementaire n’a pas été fait», a souligné le député Arseneau.
Le PQ tenait aussi à avoir un siège au Bureau de l'Assemblée nationale, le BAN, chargé de gérer notamment les différends entre parlementaires et de prendre les décisions relatives au fonctionnement de l'assemblée. On a refusé, offrant en échange un statut d'«observateur», sans droit de parole.
«Il y a d’autres moyens que l’espace au Salon bleu. Mais c’est quand même un moment privilégié deux fois sur trois jours, c’est en bas du strict minimum. Mais on a des points de presse, on aura des façons de se faire entendre. Vous pouvez compter sur nous. […] Même pour la constitution d’une équipe de recherche, on est en deçà du minimum vital, mais là on appelle à ceux qui nous appuie pour pouvoir contribuer davantage pour s’offrir une équipe de recherche», a ajouté M. Arseneau.
Rappelons que Paul St-Pierre Plamondon (Camille-Laurin), Pascal Bérubé (Matane-Matapédia) et Joël Arseneau (Îles-de-la-Madeleine) refusent toujours de prêter serment au roi Charles III alors que les travaux de l'Assemblée nationale commencent le 29 novembre prochain.
Vont-ils finalement céder? À cette question, le député des Îles-de-la-Madeleine est resté vague mais a assuré que cette option est «sur la table» et que des annonces se feront en début de semaine prochaine.
«On a réglé la reconnaissance même si ce n’est pas à la hauteur de nos attentes. Pour ce qui est du serment, je vous inviterai de rester aux aguets puisqu'on aura des décisions à annoncer en début de semaine», a-t-il confié sur nos ondes.
Avec les informations de La Presse canadienne
Voyez son entrevue intégrale avec l'animatrice Sabrina Rivet au bulletin Noovo Le Fil 17.