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À Montréal, des avocats se mobilisent bénévolement pour les aider à naviguer dans un système qui est peut-être simplifié, mais reste loin d’être simple. Certains d’entre eux demanderont des ajustements rapides au gouvernement fédéral.
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Afin de réduire le fardeau administratif et chaotique que vivent les réfugiés du conflit, l’organisme juridique Justice Pro Bono promet de recruter une cinquantaine d’avocats et de notaires pour leur venir en aide.
«Entreprendre des démarches quand on est dans une situation, en plus, de vulnérabilité, ça fait en sorte que la charge mentale et émotive est encore plus lourde. On veut participer à faire diminuer cette charge psychologique», soutient la directrice générale de Justice Pro Bono, Me Anne-Marie Santorineos.
D’entrée de jeu, ces juristes auront pour mission d’aider les Ukrainiens à remplir le fameux formulaire qui leur permettrait de rester trois ans au Canada avec la possibilité de travailler et d’étudier.
Voyez le reportage complet de Louis-Philippe Bourdeau dans la vidéo.
Plusieurs questions se posent concernant l’arrivée des réfugiés, notamment sur la rentrée scolaire et la garderie pour les enfants, l'accès à l’assurance maladie et aux autres services sociaux.
Les avocats qui se penchent présentement sur ces questions admettent que certains critères ont été simplifiés par le gouvernement fédéral, cependant, la procédure demeure loin d’être simple. Ces derniers témoignent également de leur frustration et de leur déception.
«Est-ce que c’est facile? Non. Je parle à des personnes en Ukraine et en Pologne et ils me disent que c’est très difficile», rapporte l’avocate bénévole d’origine ukrainienne pour Justice Pro Bono, Me Nataliya Dzera.
Dans le formulaire, on demande aux demandeurs de fournir une preuve de fonds pour venir s’installer au Canada. Cette étape décourage plusieurs Ukrainiens, selon Me Dzera.
«C’est hypocrite. Si on dit, on va vous aider, il faut nous aider», exprime-t-elle.
Également, les Ukrainiens doivent fournir une empreinte biométrique qui doit être récoltée dans un endroit reconnu par le gouvernement du Canada. À Budapest, certains demandeurs n’ont pas été en mesure de compléter cette étape, car l’imprimante de l’ambassade canadienne manquait d’encre.
Jusqu’à maintenant, 3368 ressortissants ukrainiens sont arrivés au Canada depuis le début le 21 février.