Société

Québec souhaite «diviser la population» avec sa réforme du régime syndical, selon la CSQ

«Le gouvernement utilise ça à des fins électoralistes.»

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Québec souhaite la réforme du régime syndical Le gouvernement provincial de François Legault souhaite la réforme du régime syndical.

La volonté du gouvernement de François Legault de réformer le régime syndical ne passe pas auprès de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et son président, Éric Gingras, l’a rappelée lundi.

D’après le dirigeant, il s’agit d’une tactique du premier ministre pour regagner des points perdus dans les derniers mois. «Le gouvernement utilise ça à des fins électoralistes pour diviser la population, frapper sur les syndicats», a-t-il affirmé en entrevue à Noovo Info.

Dimanche, des représentants des neuf principaux syndicats du Québec avaient accusé le gouvernement et le ministre du Travail, Jean Boulet, de vouloir faire diversion et de ne pas vouloir s'attaquer aux réels enjeux des Québécois, comme le logement, la santé, les services sociaux ou encore l'éducation.

Cette prise de parole intervenait quelques jours seulement après la fuite d'un document, dévoilé par Québec solidaire, faisant état de la volonté du ministre Boulet de rendre les cotisations syndicales facultatives, pour les utilisations qui ne seraient pas liées à la défense des droits des travailleurs.

Le ton avait été donné dès la présentation par François Legault de son nouveau cabinet, lors de laquelle il a demandé au ministre Boulet d'«avoir le courage de moderniser le régime syndical».  

«Ce à quoi l'on assiste depuis des mois et particulièrement les dernières semaines c’est tellement déplorable à tellement de niveaux, a lancé dimanche après-midi la présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Caroline Senneville. Monsieur Legault nous rebat les oreilles avec le fameux traitement de choc qu’il veut infliger à la fonction publique, aux services publics, aux travailleurs et travailleuses via les syndicats, mais (...) c’est monsieur Legault qui a besoin d’un traitement de choc, car il n’est pas sur la même planète que nous.»

Mme Senneville est allée jusqu'à comparer François Legault à Maurice Duplessis, pour son manque d'affection à l'égard des syndicats.  

«Heureusement pour nous, quand on regarde les intentions de vote et l’échéance électorale, heureusement, il y a une lumière au bout de cette grande noirceur», a-t-elle ajouté. 

Avec de l’information de La Presse canadienne