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Selon la cofondatrice de l'Observatoire sur la philanthropie, Élizabeth Robinot, les études ne démontrent pas concrètement l'efficacité de recevoir ce genre d'objets non désirés par la poste.
«Ça peut marcher pour une frange de donateurs, avec un profil de personnes un peu âgées et habituées à donner et recevoir positivement ces cadeaux», explique la professeure de l'ESG UQAM.
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Mais le vice-président principal Québec de la fondation AVC+Coeur, Carl Julien, est clair : «si ça ne fonctionnait pas, on ne le ferait pas.» Sa fondation a envoyé à quelques semaines des Fêtes une grande enveloppe contenant près d'une dizaine de cartes de souhaits, des étiquettes pour les cadeaux et un stylo...pour signer son don. Un envoi qui «ne coûte pas si cher que ça» et qui engendre des montants plus importants en dons que ce qu'il en coûte à imprimer et distribuer ces items.
Selon Carl Julien, ce sont les donateurs qui redemandent année après année à recevoir ces cartes par la poste.
Une façon de remercier les donateurs actuels, mais aussi de faire de l'acquisition de donateurs comme l'explique Daniel Lanteigne, consultant principal chez BNP Performance philanthropique.
Même si le consultant recommande rarement à ses clients ce genre de tactiques, il reconnaît que ces envois postaux ont fait leurs preuves.
«Pour moi une fondation c'est une petite bibitte en manque d'attention qui veut se faire connaître [...] l'enveloppe, le temps que vous prenez pour l'ouvrir, la regarder, regarder le matériel dedans, c'est du temps d'attention qu'ils ont réussi à avoir», illustre M. Lanteigne.
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Toutefois Mme Robinot met en garde contre ces envois qui peuvent flatter certains donateurs potentiels, mais en frustrer d'autres. Ces enveloppes peuvent être perçues comme du gaspillage de papier et une mauvaise gestion de l'argent donné. «Il y a d'autres campagnes qui peuvent être faites sans envoyer ça. Sans utiliser des documents papier qui nuisent à l'environnement.»
À ceux pour qui ces envois pourraient être un frein, M. Lanteigne suggère de contacter les fondations et leur faire savoir votre mécontentement. Sinon l'organisme risque de vous solliciter à nouveau...en vous envoyant plus de matériel.