Les yeux seront rivés vers Québec et Montréal, qui se préparent à faire face à des manifestations pro-Palestine lors des Grands Prix cyclistes. La raison: la présence de l’équipe Israel-Premier Tech, qui a décidé de changer de nom lors de sa venue dans la province.
La formation qui sera sous le simple nom IPT ce week-end a été la cause d’une manifestation propalestinienne lors du Tour d’Espagne. Une personne brandissant le drapeau de la Palestine a d’ailleurs provoqué un accident lors de la compétition.
Il faut savoir que cette équipe controversée appartient au milliardaire israélo-canadien Sylvan Adams – un homme d’affaires qui a forgé sa fortune dans le marché immobilier montréalais.
Or, M. Adams se décrit «comme un ambassadeur d’un État qui commet actuellement un génocide», a dénoncé Bruce Klatz, coprésident de l’organisation Palestiniens et Juifs unis (PAJU).
Lors d’un entretien avec Noovo Info jeudi, M. Blatz accuse IPT de vouloir blanchir le nom d’Israël grâce au sport. «Il veut redorer l’image d’Israël dans le monde.»
L’expert en marketing sportif Ray Lalonde abonde dans ce sens. À ses yeux, IPT est une «façon de mettre Israël devant et de faire oublier ce qui se passe derrière».
«On tente de redorer notre image via le sport, car on sait que le sport est rassembleur et que les gens vont se laisser enivrer par la passion de compétition et le moment. Ils vont oublier qu’il se cache quelque chose qui n’est pas du tout acceptable», a-t-il lancé.
Doit-on séparer le sport de la politique? Cela n’a jamais été le cas, ont répliqué les deux intervenants.
M. Lalonde a mentionné que le sport a toujours été politique et le restera. La preuve: la Russie est présentement exclue de toutes les compétitions internationales en raison de son conflit avec l’Ukraine.
«Il y a toujours eu un débat politique», a-t-il conclu.
De leur côté, les organisateurs des deux courses canadiennes et les autorités publiques ont assuré en conférence de presse que tout serait fait pour garantir la sécurité des coureurs et du public.