Début du contenu principal.
Dans une chronique publiée dans La Presse, M. Lagacé a exprimé son ras-le-bol à l’endroit des premières parties, qu’il juge trop longues et ennuyeuses.
«S’il n’y avait pas de première partie, j’aimerais encore plus aller voir des shows. Mais il y a toujours des premières parties.»
L’artiste québécois Fred Dionne s'est dit choqué par la chronique de M. Lagacé et a décidé de dénoncer le tout sur les réseaux sociaux. Sa publication a été partagée près de 300 fois.
«J’ai vu l’article dimanche, et déjà, je bouillais en dedans. Mercredi, j’étais surpris de voir que personne ne s’était levé», se souvient-il.
Comment est-il possible pour un artiste émergent de se faire connaître du grand public en 2025 sans première partie, s’est questionné Fred Dionne, qui dit pouvoir vivre de son art grâce aux premières parties.
«Si on interdisait les premières parties, ce serait un drame. Il faudrait que je trouve un autre moyen de gagner ma vie en musique en ce moment», a-t-il déploré. «Je fais des premières parties soir après soir pour me faire connaître.»
Fred Dionne a également montré du doigt un autre segment de la chronique de M. Lagacé, qui suggérait de «limiter à trois le nombre de chansons qui peuvent être jouées dans une première partie».
«T’en joues quatre? Boum, t’es forcé d’aller enseigner la musique dans une polyvalente.»
«Mes parents ont tous les deux fait leurs carrières comme enseignants en musique dans une polyvalente. Pas parce qu’ils ont joué une toune de trop en première partie. Parce qu’ils voulaient partager leur passion, monter des projets trippants et faire vivre des belles affaires à des ados en quête de sens à leurs vies», a répliqué l’artiste québécois.
«Déjà qu’on oublie trop souvent de donner à nos profs la reconnaissance qu’ils méritent, est-ce qu’on pourrait svp s’abstenir de parler d’eux autres comme si c’était un sous-métier ou une pénitence?»
Sans premières parties de spectacles, il aurait été impossible de découvrir certains groupes, comme 2Frères. Leur agente Marie-Pier Arès raconte que c’est grâce aux premières parties du spectacle de Mario Pelchat que le duo a été en mesure de briller.
Alors que les premières parties sont la première porte d’entrée pour les artistes émergents, la Société de Développement des Entreprises Culturelles (SODEQ) offre désormais un financement aux artistes principaux pour accueillir des premières parties, qui devraient être là pour rester.
Une annonce qui ne devrait pas réjouir Patrick Lagacé.
Voyez le reportage de Marika Simard dans la vidéo.