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La tuberculose est pratiquement disparue au sud de la province, mais ce n’est visiblement pas le cas chez les Inuits du Canada.
Pourquoi? Les explications du Dr Alain Vadeboncoeur, en entrevue avec la cheffe d’antenne Sabrina Rivet au bulletin Noovo Le Fil 22 sur les ondes de Noovo Info. À voir dans la vidéo ci-contre.
«C’est sûrement une des plus vieilles infections documentées connues. C’est une bactérie qui cause ça et infecte à peu près n’importe quel organe, bien qu’on connaît surtout les formes pulmonaires, avec laquelle les gens font des crachats, de la fièvre et une perte de poids. C’est quand même assez répandu parce qu’on parle quand même de 10 millions de cas par année dans le monde. Ça touche les pays moins en moyens que nous.»
«La forme respiratoire se transmet comme toutes les infections respiratoires par aérosol. Ça prend quand même un contact assez soutenu. Ce n’est pas aussi contagieux qu’un virus. Quand il y a de la promiscuité, quand plusieurs personnes partagent les mêmes pièces, il y a plus de chances qu’on se le transmette. Ça se propage comme les autres infections respiratoires, avec des [masques] N95 par exemple.»
«On peut non seulement soigner [la tuberculose], mais aussi la diagnostiquer assez facilement. C’est quand même tout un traitement par contre: quatre antibiotiques en même temps pendant quatre à six mois et il ne faut pas arrêter. C’est la seule maladie à traitement obligatoire au Québec. Quand on a accès aux médicaments et au suivi, ça se fait bien, mais c’est long et ça demande énormément de soutien pour passer à travers ça.»
«C’est à cause des caractéristiques ou problèmes sociaux qu’il y a là-bas: la promiscuité, les facteurs de risque comme le diabète, le tabac… La pauvreté, malheureusement, est beaucoup associée à ça. Il y a toutes les conditions pour que ça se propage. C’est une maladie qu’on va retrouver très peu [au sud de la province], sauf peut-être chez les nouveaux arrivants infectés dans leur pays d’origine.»
«"Éradiquer", c’est un grand mot. La contrôler? Certainement, mais c’est tout un travail.»
La tuberculose en bref