Dans le contexte d'une grève potentielle, Noovo Info est allé à la rencontre d'un facteur de Sherbrooke lors de sa journée de travail. Jean-François Cloutier mentionne que depuis ses débuts, il y a maintenant 19 ans, le métier a beaucoup changé.
«Je pouvais marcher près de 30 kilomètres par jour et maintenant je marche seulement 10 kilomètres», a-t-il expliqué.
Depuis plusieurs années, le métier a évolué. Selon les facteurs rencontrés sur le terrain, il y a moins de lettres, plus de colis et la quantité de circulaires à livrer a doublé.
Juste avant de commencer son trajet quotidien, le facteur raconte qu'il fait partie de la communauté :
«On est important, j'appelle souvent au 911 quand je vois des situations anormales».
En remplissant son sac de circulaires, Jean-François Cloutier raconte que l'entreprise pour laquelle il travaille est très importante pour les municipalités éloignées qui ne sont pas desservies par d'autres compagnies.
«Si on n'a pas de poste, on ne paye pas nos dettes», s'exclame une dame que Noovo Info a rencontrée à Saint-Denis-de-Brompton.
Selon la porte-parole de Postes Canada, Ariane Sauvé, plusieurs petites municipalités dépendent de l'entreprise. «Certains de nos compétiteurs font appel à nous pour aller livrer dans les régions éloignées», explique madame Sauvé.
L’organisation informe que des millions de clients pourraient être touchés par cette grève si elle a bien lieu vendredi.
Les facteurs chez Postes Canada pourraient déclencher une grève, vendredi. Une nouvelle offre est sur la table et est présentement sous analyse par le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes.
Voyez le reportage de Marc-Antoine Mailloux.
