Début du contenu principal.
«J’ai des infections à la peau à cause de l’eau», a déploré un homme à Noovo Info. Une dame ajoute que depuis plus d’une décennie, des entreprises ne se privent pas pour déverser des contaminants dans la rivière.
De son côté, le militant et écologiste Sharif Jamil dénonce le manque de contrôle sur les rejets toxiques de l’industrie du vêtement dans les cours d’eau de Dacca. De plus, cette contamination trouve son chemin jusqu’aux champs de riz, dont se nourrissent des millions d’habitants.
M. Jamil prévient que la pollution ne se limitera pas qu’à la rivière Buriganga, puisque tous les fleuves et canaux du Bangladesh sont interconnectés.
«Ainsi, tous les rejets textiles autour de Dacca finissent par polluer tous les cours d’eau du pays», a-t-il déploré.
En vertu de la Loi sur la protection de l’environnement de 1995, les eaux non traitées ne doivent pas être rejetées directement dans les rivières. Les entreprises ont l’obligation de les traiter avant de les rejeter. Cependant, le laxisme des autorités profite aux entreprises du textile.
Des habitants se sont résignés et ont appris à vivre avec cette eau, qui devient noire à certains moments de l’année.
«Personnellement, je n’ai pas de problème quand j’utilise cette eau, mais les nouvelles personnes qui s’y baignent deviennent souvent malades ou ont des infections de peau, affirme un citoyen. Nous nous sommes habitués à cette eau, mais surtout nous n’avons pas le choix de l’utiliser. Sinon, où pourrions-nous trouver de l’eau?»
Voyez le reportage d'Anaïs Elboujdaini dans la vidéo.