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La journaliste de Noovo Info Marie-Michelle Lauzon s’est entretenue avec le jeune policier. Voyez son reportage dans la vidéo.
Un ex-policier faisait état à Noovo Info d'un manque d'effectifs dans le Service de police de la Ville de Montréal, ce qui menait à l'épuisement de certains membres. Le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal ont d'ailleurs annoncé que 450 nouveaux policiers devraient être engagés d'ici cinq ans afin de lutter contre la violence armée dans la métropole.
De son côté, à sa sortie de l’école de police, Samuel a eu l’embarras du choix, alors qu’il avait eu des offres pour quatre endroits. Il a présentement un statut d’auxiliaire, qui implique les mêmes avantages qu’un policier permanent, outre le fait qu’il ne peut demander de congé pendant une période d’un an. Il avoue également bénéficier d’un salaire très compétitif comparativement aux autres corps de police de la Rive-Nord de Montréal.
«Policier, j’ai toujours voulu être ça depuis tout jeune. Je voulais arrêter des bandits. Et c’est toujours ma principale source de motivation», raconte Samuel.
Samuel l’admet, son jeune âge est son principal défi. «C’est sûr qu’à 22 ans, je n’ai [pas la même expérience de vie], je suis plus jeune que les citoyens avec qui je vais intervenir», explique-t-il.
Son manque d’expérience peut se manifester dans des situations impliquant de la violence conjugale ou de la maladie mentale. Ses collègues et lui ont à suivre des formations, mais qui ne sont pas aussi exhaustives que celles d’intervenants spécialisés ou de personnes-ressources.
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«Je n’ai pas de solution miracle, j’envoie les personnes vers des ressources ou des organismes spécialisés, parce que je suis loin d’être spécialisé à ce niveau-là», souligne-t-il.
Alors qu'il était accompagné de notre journaliste, le policier a justement eu à intervenir auprès d'un homme aux prises avec des problèmes de santé mentale. Voyez la vidéo pour observer son approche.
Samuel indique ne pas avoir vraiment ressenti de peur jusqu’à présent dans l’exercice de son métier. «Je n’ai rien vu encore qui m’ait fait peur. J’ai vu des affaires pas belles par contre, j’ai vu un décès. Une dame qui s’était suicidée, c’était quelque chose», explique-t-il.
Samuel estime que la santé mentale est moins taboue qu’avant auprès des policiers. «Elle est peut-être un petit peu taboue encore, mais là, on est en 2022, la police a beaucoup changé par rapport à ça. Ce n’est plus un problème de demander de l’aide. Il faut demander de l’aide si on a besoin», insiste-t-il.