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À Montréal, la montée des eaux a forcé la fermeture temporaire de la station de métro Square-Victoria. Elle a aussi entraîné la fermeture de plusieurs artères principales de Montréal, en plus de causer des dommages à des résidences et commerces de la métropole.
Emmanuel Leroux-Nega a suivi la situation.
«Toutes nos choses étaient au milieu et le drain a [éclaté] Toute l’eau s’est écoulée», raconte une éducatrice en centre de la petite enfance dont le sous-sol a été inondé et qui a perdu tout son matériel de lecture.
Le porte-parole de la Ville de Montréal, Philippe Sabourin, mentionne que les pluies ayant déferlé sur la Ville mardi étaient «extrêmes».
«J’aimerais ça vous dire que c’était exceptionnel, mais ça fait déjà deux fois cet été. Hier, 70 millimètres d’eau en un espace de deux heures [sont tombés]. Ça, c’est l’équivalent de toute l’eau qu’on a d’habitude au mois de septembre», souligne-t-il, ajoutant que le réseau de la Ville est incapable de gérer une telle accumulation en si peu de temps.
Pour la durée de l’orage, 1400 appels ont été logés à la Ville, qui a eu à conserver ses effectifs en place jusqu’à minuit. «On s’est assurés, avant de quitter les bureaux pour l’équipe de jour d’avoir répondu à chacun des appels. L’équipe de nuit a continué de travailler également», indique M. Sabourin.
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La conseillère de la Ville dans le district de Louis-Riel Alba Stella Zùñiga Ramos estime que l’administration municipale doit apprendre de ce type de situation. «Je pense que oui, c’est inhabituel, mais ça peut arriver de plus en plus avec les changements climatiques», a-t-elle déclaré.
Son collègue dans Tétreaultville, Julien Hénault-Ratelle, croit quant à lui que la Ville doit se doter d’un meilleur équipement et d’un plan adéquats pour réagir rapidement à ce genre de situation.
Philippe Sabourin indique de son côté que pour éviter ce type d’événements, la Ville de Montréal investit dans des infrastructures vertes, comme des places publiques inondables permettant d’emmagasiner et de drainer l’eau. «Il n’y a pas de risque zéro en matière d’inondation et de refoulement, mais la meilleure chose qu’on peut faire, c’est d’avoir un clapet antiretour au sous-sol et s’assurer annuellement qu’il fonctionne», insiste-t-il.
Pourtant, un résident dont la résidence a été inondée demeure septique, alors que certains de ses voisins ayant ce genre de dispositif ont tout de même subi des inondations lors de l’orage. «Je ne sais pas s’il y a d’autres grosses pluies à venir, mais faudrait pas. Ça serait [le bout] qu’on règle ça là et que ça se reproduise dans un mois, avant qu’on ait le temps de se préparer», s’inquiète-t-il.
Avec des informations d’Alexandre Sauro, Jennifer Gravel et Étienne Phénix, Noovo Info.