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Place en garderie: des mères et des organismes craignent que les immigrants servent de bouc-émissaires

«On ne sait pas ce qui se trame et ce qui se prépare...»

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Place en garderie: des mères et des organismes craignent que les immigrants servent de bouc-émissaires QUENI-CPE LOI

Des organismes et des mères de famille craignent que les immigrants servent de bouc-émissaires pour le manque de place en garderie.

Malgré le recul du gouvernement Legault face à sa directive qui aurait expulsé de nombreux enfants d’immigrants détenteurs de permis de travail ouverts des garderies subventionnées et des Centres de la petite enfance (CPE), le flou persiste et plusieurs estiment qu’il s’agisse d’une stratégie pour calmer le jeu.

«On ne sait pas ce qui se trame et ce qui se prépare. Ce n’est pas tolérable de faire vivre un stress pareil. C’est inhumain de faire ça», s’est insurgée la directrice de référence en périnatalité pour les femmes immigrantes du Québec, Marielle M’Bangha.

On ajoute que l’impact pourrait être grand sur les familles d’immigrants, qui pourraient se buter à des refus.

«On espère que ce projet sur la glace va être réglé une bonne fois pour toutes», a lancé la co-coordonnatrice du Regroupement des groupes de femmes de la Capitale-Nationale. Elle estime que ce règlement viendrait «précariser des femmes et des mères immigrantes».

Mme M’Bangha craint également les impacts pour les enfants.

«C’est à la garderie qu’on apprend la gestion de conflit, le langage et qu’on peut déceler des besoins particuliers. Donc, c’est extrêmement grave», a-t-elle martelé.

Voyez le reportage de Laurence Royer dans la vidéo.