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Pourtant, l’an dernier, sur le territoire de la Sûreté du Québec, le fameux «taser» a servi 386 fois.
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«À une certaine époque, la seule option qui était disponible pour les policiers c’était l’arme à feu. Donc, naturellement, il y a eu une mouvance de l’utilisation de l’apport de la force qui a amené l’avènement des tasers», a expliqué le porte-parole de la police de Trois-Rivières, Luc Mongrain.
De plus, l’utilisation d’une arme à feu peut laisser des traces au niveau psychologique, ajoute M. Mongrain.
L’introduction de l’arme à impulsion électronique est venue combler un vide dans l’arsenal du policier, notamment entre l’arme à feu, le poivre de Cayenne et la confrontation physique.
«À partir du moment où le policier considère que le moyen qu’il emploie est inapplicable, inefficace ou inapproprié, il va graduer de niveau. On essaye toujours de prendre celui qui cause le moins de dommage possible», a soutenu le moniteur en emploi de la force de la police de Trois-Rivières, Alex Leblanc.
Pour cette raison, l’utilisation d'une arme à feu est aujourd’hui considérée comme étant une exception à la règle et le «taser» est l’outil de choix lorsque la communication entre un individu et un policier échoue.
Malgré son efficacité, les services de police offrent peu de formation sur l’arme à impulsion électrique, alors que l’École nationale de police n’en offre pas du tout.
L’École nationale justifie cette décision par le fait que peu de policiers auront à l’utiliser dans leur carrière. Du côté des services de police, c’est plutôt une question d’argent.
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«Il y a des coûts qui sont rattachés à ça, donc on n’envisage pas de former l’ensemble du personnel, mais on envisage d'augmenter le nombre d’utilisateurs sur chaque équipe de travail», a rapporté M. Mongrain.
En Mauricie, 24% des effectifs de la Sûreté du Québec sont formés pour l’utilisation du «taser», soit 95 policiers.
«Ça l’engendre des coûts et ça l’engendre des coûts au niveau du temps. Quand les patrouilleurs s’entraînent, ils ne sont pas en train de patrouiller», a expliqué l’instructeur-chef en emploi de la force à la Sûreté du Québec, Martin Lechasseur.
Voyez le reportage d’Olivier Caron dans la vidéo.