Un étudiant de l’École hôtelière de Lanaudière craint de devoir passer l’hiver dans son véhicule en compagnie de ses deux chiens. La raison: il a découvert que son nouvel appartement situé à Joliette était infesté de coquerelles.
Sous le couvert de l’anonymat, le jeune homme raconte avoir quitté son appartement bien qu’il ait signé un bail pour un 2 ½ à 945$ par mois. Après avoir visité le logement une première fois sans problème, il ignorait qu’il allait découvrir ces bestioles dans son lit, dans ses vêtements et dans ses armoires.
«C’était un problème connu avant de signer le bail», a soutenu l’étudiant.

Ce dernier affirme avoir tenté de joindre le propriétaire ainsi que le gestionnaire de l’immeuble, Action Realty, sans succès.
«J’étais fâché et j’ai essayé de contacter du monde. Je n’ai eu aucune réponse et aucun service», a-t-il déploré.
Le locataire a donc décidé de cesser ses paiements. C’est à ce moment que l’entreprise a réagi en décidant de le poursuivre devant le Tribunal administratif du logement (TAL).
Action Realty affirme dans une réponse envoyée à Noovo Info n’avoir jamais eu de message de la part du locataire et que ce dernier est parti sans payer.
Un scénario tout simplement anormal aux yeux du jeune homme.
«Ce n’est pas censé arriver qu’on se rende là. Il faut une multitude de personnes qui aient fermé les yeux. Quand je signe un bail, comment ça se fait que le propriétaire ait le droit de signer du monde avant que le problème soit réglé?»
Action-Logement Lanaudière dénonce également la situation et montre le propriétaire de l’immeuble du doigt.
Selon l’intervenant social Benjamin Robert, le propriétaire de l’immeuble concerné, Yosef Rabi, est passé devant le TAL à plusieurs reprises, alors que de nombreuses histoires de locataires évincés ont été publiés dans les médias.

«On parle de pression sur les locataires, on évince les locataires et on remet le loyer au double du prix», a-t-il énuméré.
Pendant ce temps, l’étudiant ne peut se trouver un autre logement, tandis que les prêts et bourses de son programme d’étude ne sont pas suffisants.
«Ça ne devrait pas être acceptable d’être obligé de dormir avec des chiens dans son auto. Ce n’est pas agréable», a-t-il conclu.
Le dossier sera entendu devant le TAL en novembre.
À voir dans la vidéo.

