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» Consultez notre dossier spécial sur le 10e anniversaire de la tragédie de Lac-Mégantic
Colette Roy-Laroche : «Le 10e anniversaire est une étape importante parce qu’il y a un devoir de mémoire qui est important pour la communauté même si c’est difficile à vivre et que ça ravive des douleurs. Ça m’atteint beaucoup plus aujourd’hui, je laisse entrer maintenant l’émotion. J’ai reçu un diagnostic de trauma six ans après la tragédie. J’ai de la difficulté à trouver les mots pour décrire notre sentiment de tous les jours que nous passions.»
Pauline Marois : «J’ai ressenti tellement d’émotions lorsque j’ai vécu cet évènement. Je sentais à l’époque toute la lourdeur de ce que cela signifiait.»
Pauline Marois : «Le samedi matin, vers 5h30 ou 6h, j’ouvre la télévision. En ouvrant la télévision, je vois cet immense incendie. Ma pensée immédiate a été : "j’espère qu’il n’y a pas de blessé ni de mort". La première chose que je devais faire, c’est appelé le ministre de la Sécurité publique (Stéphane Bergeron). Je ne voulais pas nuire et je me suis dit que j’allais me rendre sur place au moment opportun pour rencontrer la mairesse».
Voyez l'entrevue complète dans la vidéo qui accompagne ce texte.
Pauline Marois : «Ça me choque profondément et ça me choquait déjà à l’époque. À l’occasion de rencontres avec d’autres chefs de province, suite aux évènements de Mégantic, j’ai émis des recommandations dirigées vers Ottawa pour qu’ils assument leurs responsabilités, qu’ils adoptent des règlements et qu’ils investissent pour aider [les citoyens] de Mégantic.»
Colette Roy-Laroche : «En 2015, j’en étais à l’étape des revendications auprès de Transports Canada. J’étais plus douce par ce que le discours qu’on me tenait était que Transports Canada allait améliorer la sécurité ferroviaire en instaurant de nouveaux règlements. Dix ans plus tard, on réalise qu’il y a peu de choses qui ont changé. Même si j’étais douce à cette époque, d’année en année, ma colère augmente. On réalise que la sécurité est toujours la responsabilité des compagnies. Pourquoi le gouvernement est-il si frileux à modifier cette autorégulation ?»
Pauline Marois : «Dans le cas de l’autorégulation, il faut que le fédéral établisse bien les règles et qu’ils les vérifient»
Pauline Marois : «Je vois les gens qui sont affectés, tristes et qui se serrent dans les bras les uns les autres. Je suis toujours émue lorsque j’en parle.»
Colette Roy-Laroche : «Pour les citoyens de Mégantic, je leur souhaite de la sérénité […] Qu’est-ce qu’on peut me souhaiter? De rester sereine et de vivre chaque jour en paix.»