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Montrant du doigt le «passé criminel» de l’ancien animateur de l’émission matinale Première Heure, à Québec, M. Duhaime a affirmé que le PCQ n’aurait jamais pris un tel candidat.
«Les standards du Parti québécois ont baissé. Moi, je ne prendrais pas un candidat qui aurait un passé d’extrême droite et qui aurait été condamné au criminel dans mes rangs.»
En 2001, alors qu'il avait 22 ans, M. Boissonneault a été arrêté en possession d'armes à quelques jours du Sommet des Amériques. Lui et cinq autres membres du groupe Germinal, dont il faisait partie, ont été trouvés en possession de cagoules, de bâtons de baseball, de boucliers, de lance-pierres, de bombes fumigènes, de masques à gaz et de billes d'acier, rapportaient les médias à l'époque.
Les policiers avaient alors des raisons de croire qu'ils préparaient des bombes incendiaires, en raison de dispositifs de minuterie et d'accélérant retrouvé lors d'une perquisition. Les membres de Germinal ont finalement été libérés un peu plus d'un mois après leur arrestation, la Cour jugeant qu'ils ne présentaient pas de risque pour la société.
«Le gars a un passé criminel. Il aurait demandé à un collègue de transporter des cocktails Molotov», a accusé M. Duhaime. «Six personnes en possession d’explosifs ont été arrêtées et M. Boissonneault, selon les policiers, était le leader de ce groupe.»
«On a appris qu’il y avait une photo de l’avocat du FLQ Robert Lemieux sur la porte de son appartement», a-t-il ajouté.
Oeuvrant pour Radio-Canada depuis plusieurs années, M. Boissonneault n'aurait informé ses supérieurs de ses intentions qu'en fin d'avant-midi, lundi, selon les informations de Noovo Info.
Éric Duhaime s'en désole.
«Il négociait depuis combien de temps avec le PQ? Car la semaine dernière, il commentait encore l'actualité politique», a critiqué le chef conservateur.
Le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, s’est porté à la défense de son candidat dans Arthabaska.
Dans un message partagé mardi matin sur les réseaux sociaux, M. St-Pierre Plamondon a affirmé qu'il était au courant que son candidat avait été arrêté, soulignant toutefois qu'il «n'avait pas été condamné à de la prison».
Il a ajouté que son «erreur de jeunesse» avait été d'avoir eu des dispositifs fumigènes, qui ne visent pas à blesser qui que ce soit, a-t-il soutenu.
«J’ai pris note du fait qu’il a obtenu un pardon en bonne et due forme en 2011, et qu’il fait un travail exemplaire de journaliste depuis maintenant 18 ans», a poursuivi M. St-Pierre Plamondon.
«Il a non seulement un parcours professionnel exemplaire, reconnu de ses pairs et du grand public, mais il a aussi un parcours de citoyen exemplaire depuis l’incident. D'ailleurs, son employeur, Radio-Canada, était tout à fait au courant des faits, y compris lorsqu’il œuvrait sur la colline parlementaire et lorsqu'il a eu son micro à Première heure.»
De son côté, M. Boissonneault a annoncé sa candidature dans Arthabaska, sans toutefois revenir sur les propos de son adversaire conservateur à son endroit.
De son côté, l’analyste politique Alain Rayes estime que le passé de M. Boissonneault pourrait porter un dur coup au PQ. La formation politique serait mal positionnée pour «démoniser» M. Duhaime lors de cette élection partielle, estime M. Rayes.
Notre collaborateur a également cité la violente émeute qui a éclaté en 2012 à Victoriaville dans le cadre des manifestations étudiantes du printemps érables. Cet événement avait marqué les résidents du secteur face au militantisme de gauche.
Voyez le reportage de Mathieu Boivin dans la vidéo.
-Avec de l'information de La Presse canadienne