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«Nous avons choisi d’être très clairs en écrivant notre position», pouvait-on lire d’emblée sur la page Facebook du bar sportif Le Vegas, situé sur le boulevard Sainte-Anne, dans le secteur Limoilou.
Le tenancier de l’établissement a ajouté qu’il ne voulait pas quelqu’un qui, «pendant la pandémie, appelait la police quand les voisins recevaient de la visite». On souhaitait plutôt quelqu’un qui approuvait «les mesures de guerre».
«Ça a le mérite d’être clair aujourd’hui. Et surtout en 2025, pas de temps à perdre», a-t-il ajouté.
Noovo Info a interrogé le propriétaire du Bar Sport Vegas à la suite de cette publication. Ce dernier persiste et signe, lui qui estime qu'il doit avoir le pouvoir de choisir ses employés.
«On n'est plus dans les années 1960 et 1970, a-t-il martelé lors d'un entretien téléphonique. Les gens se cachaient, moi je ne me cache pas. Est-ce que j'ai le droit?»
La Charte des droits et libertés de la personne interdit de faire preuve de discrimination lors du processus d’embauche, notamment en lien avec les convictions politiques d’un individu, mais surtout avec la race, la couleur, le sexe et l'âge, a expliqué l'avocate en droit du travail Me Marie-Michelle Savard.
«Si une personne est rejetée en raison de ses opinions politiques, elle peut entreprendre un recours», a-t-elle ajouté.
Le président-directeur général de la Corporation des propriétaires de bars, brasseries et tavernes du Québec, Renaud Poulin, s'est dit «surpris» de la manière de faire du bar Le Vegas.
«On n'a jamais vu un établissement engager quelqu'un avec des convictions politiques, mais selon leur disponibilité», a-t-il avancé.
Le bar Le Vegas ne fait toutefois plus partie de la Corporation, qui ne peut donc pas intervenir dans le dossier.
Voyez le reportage de Caroline Dumont dans la vidéo.