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Le 11 mars 2022, l'homme politique obtenait sa libération après avoir purgé dix longues années en prison et avoir reçu 50 coups de fouet.
«La journée de sa libération, c’était vraiment la joie ici. On a pleuré de joie», a raconté l'épouse du blogueur saoudien, Ensaf Haidar, à Noovo Info.
Pour sa femme et ses trois enfants qui habitent à Sherbrooke, Raïf Badawi n’est toujours pas complètement libre puisqu'il fait face à une interdiction de voyager d'une durée de 10 ans.
«Il n’a pas le droit de venir nous rejoindre», a confié Mme Haidar. «C’est difficile pour mes enfants et pour moi-même. Après le 11 mars 2022, les gens se sont dit : "Ok, c’est tranquille. Raïf est libre et au moins il est encore vivant". Je comprends, mais en même temps, on doit continuer pour que Raïf ait sa liberté à 100%.»
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Et, Mme Haidar ne veut pas «prendre le risque» d’aller le rejoindre sur place avec leurs enfants. Toutefois, elle garde espoir que son mari puisse revenir plus tôt au Canada.
«Je ne veux pas prendre le risque qu’on y aille et qu’on ne puisse plus revenir ici», a-t-elle précisé. «On a attendu 10 ans et on va encore attendre 10 ans. On n’a pas le choix. J’espère que Raïf va pouvoir venir avant.»
Malgré les centaines de vigies tenues à Sherbrooke et l'intérêt porté pour la libération du blogueur saoudien à l’international, l’Arabie saoudite n’a toujours pas réduit sa peine.
Voyez le reportage d'Alexandra Paré dans la vidéo ci-contre.