Début du contenu principal.
Noovo Info a appris que malgré ce besoin criant, Québec refuse de subventionner la construction d'une nouvelle résidence, à cause d'un seul critère administratif.
L’établissement de Sherbrooke dépasse grandement le taux d’inscription, qui doit être inférieur à 85% pour les programmes à temps plein.
Pour les plus récentes nouvelles touchant l'Estrie, consultez le Noovo.Info.
Pour la députée de Québec solidaire à Sherbrooke, Christine Labrie, cette situation est «absurde».
«Ça reste un non-sens de dire, par exemple au cégep de Sherbrooke "on financera pas pour rajouter des places en résidence parce qu’on préfère financer des cégeps qui ont de la difficulté à se remplir"», a-t-elle lancé en entrevue.
Mme Labrie pense que le gouvernement aide davantage les cégeps qui sont dévitalisés pour que les étudiants choisissent de s'installer dans ces autres régions. Or, ce n'est pas le cas.
«J’ai le regret de leur dire que si un étudiant dans la région de l’Estrie, par exemple, qui voudrait aller au Cégep de Sherbrooke et qu’il n’arrive pas à trouver de logement à Sherbrooke, ça se peut que ça compromette carrément la poursuite de ses études parce qu’il n’ira pas nécessairement dans le Bas-Saint-Laurent ou sur la Côte-Nord», a expliqué la députée.
D'autant plus qu'en raison de l'inflation et de la crise du logement, trouver un appartement abordable à Sherbrooke représente tout un défi pour les étudiants.
«C’est une clientèle vulnérable parce que les loyers ont augmenté. C’est environ 30% des étudiants qui ont des prêts et bourses», a indiqué Pascal Marcotte, travailleur social au Cégep de Sherbooke. «À notre résidence, on peut considérer comme une habitation à loyer modique. C’est 300$/mois. Trouver ça à Sherbrooke, c’est tout un défi.»
Entre-temps, Mme Labrie souhaite en parler à la ministre de l'Enseignement supérieur Pascale Déry pour changer les critères mais pour l'instant, sans succès.
«Il n’y a rien qui est prévu pour leur permettre de construire de nouvelles résidences. C’est un problème parce que dans une ville comme Sherbrooke, la crise du logement est tout à fait liée au besoin des étudiants. […] Si on augmente l’offre des résidences étudiantes autant au cégep qu’à l’université, ça va avoir un effet sur le marché locatif et pour tout le monde», a conclu Mme Labrie.
Voyez le repotage d'Alexandra Paré ci-contre.