Il y a de ces petites réussites qui passent trop souvent sous silence. C'est le cas d'un programme pour les personnes autistes de 21 ans et plus à Boucherville, qui semble faire des miracles.
Le modèle SACCADE, élaborée par la Québécoise Brigitte Harrison, a été exporté ailleurs sur la planète depuis 20 ans, mais c'est la première fois qu'il est mis en application ici.
Ce programme permet aux éducateurs du Centre de répit aux Quatre Poches de Boucherville de décoder les besoins des personnes autistes qu’ils accompagnent.
«Tout est blanc, les fenêtres aussi sont en blanc, parce qu'on a compris avec SACCADE que l'autiste, dans le fond, il passe son temps à scanner son environnement. Donc lui à chaque fois qu'il fait un regard comme ça, il va nommer tout ce qu'il voit, fait que ça l'épuise mentalement», explique l’éducatrice Audrey Constatinot.
C'est l'une des nombreuses solutions du programme SACCADE. Pour la responsable du programme au centre de répit, Audrey Dupuis-Lafontaine, c'est comme si on lui avait fourni un traducteur.
«Une personne non autiste peut s'apparenter à un ordinateur, on va dire Windows. Une personne autiste à un Mac. On ne procède pas de la même manière, mais au final on fait la même chose», dit-elle.
Elle raconte qu’une jeune femme autiste avec qui elle travaille depuis plusieurs années était incapable de communiquer ses émotions. Toutefois, grâce au programme SACCADE, elle est depuis peu capable de nommer ce qui l’a dérange et lorsqu’elle va mieux.
«Pour moi, on a gagné la loterie!» rapporte Mme Dupuis-Lafontaine.
À voir dans la vidéo.

