Comme plusieurs professions et métiers dans le domaine de la santé, il semble que les hygiénistes dentaires soient une denrée rare en Estrie.
Cette pénurie perdure depuis maintenant quelques années.
Selon Jean-François Lortie, président de l’Ordre des hygiénistes dentaires du Québec, l’Estrie compte environ 230 à 240 hygiénistes dentaires alors que la population à desservir s’élève à plus de 500 000 personnes.
Le fait que la grande majorité – pour ne pas dire presque la totalité – des hygiénistes dentaires soient des femmes joue sur le manque de main-d’œuvre selon certains.
«Elles doivent s’absenter, pour un congé de maternité, des maladies, pour s’occuper des enfants, donc nous avons beaucoup de misère à combler nos postes», a affirmé le Dr Patrick St-Antoine, dentiste et président de la Société dentaire de l’Estrie.
Le Dr St-Antoine précise que les besoins de la clientèle, particulièrement pour ceux et celles vieillissants, vont en grandissant.
L’absence de formation en Estrie pour devenir hygiénistes dentaires aurait aussi son poids dans la balance lorsqu’il est question de pénurie de main-d’œuvre.
«[Cette absence de formation] a pour conséquences que les candidats intéressés par le métier doivent sortir de la région pour étudier donc ça peut désintéresser peut-être certaines personnes», explique Dre Marie-Claude Desjardins, présidente de l’Association des chirurgiens-dentistes du Québec.
Mme Desjardins précise que le Cégep de Sherbrooke souhaiterait offrir une formation d’hygiénistes dentaires, mais que le processus bloquerait au niveau du financement du gouvernement du Québec.
Les détails dans le reportage d’Eliot Tremblay.

