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C'est le cas de Geneviève Bernard, qui s'occupe de sa fille depuis sa naissance. Sa fille Rébecca, âgée actuellement de 29 ans, n'est pas autonome et a de grands besoins.
«Je m’en occupe tous les matins. Je vais travailler et tous les soirs je m’en occupe. La nuit je m’occupe d’elle aussi parce qu’elle fait de l’insomnie», a expliqué la mère.
Malgré tout le travail que cela implique, Mme Bernard a toujours consacré son temps et son énergie pour sa fille. Par exemple, Rébecca a dû faire des exercices d'une heure et demie par jour pendant cinq ans pour qu'elle puisse marcher.
«Souvent, je parlais de fatigue, mais je trouvais que le mot n'était pas assez précis pour faire comprendre ma situation. Je parle maintenant d’usure», a raconté sa mère en entrevue.
Afin d'avoir un peu plus de normalité, elle s'est tournée vers l'organisme communautaire Laura Lémerveil, qui aide ces enfants vivant en situation de handicaps multiples et sévères et leurs familles.
«Je vais pouvoir faire l’épicerie seule sans que ce soit un casse-tête, aller prendre une marche ou aller faire un souper avec des amis. Sur une base régulière, Rebecca va pouvoir venir habiter la nuit. Le jour, elle va faire des activités et le soir elle va pouvoir rester coucher aux grands soins des gens qui comprennent sa situation. Elle aussi a besoin de cette normalité», a mentionné Mme Bernard.
Tant que le gouvernement québécois ne confirme pas sa participation financière au projet, le service devra toutefois attendre.
«On ne veut pas porter cela seul. On ne peut pas demander à un organisme communautaire de porter de 1,7 millions $ par année tout seul alors qu'il y a une responsabilité publique aussi de ces jeunes-là», a fait savoir Sandra Lambert, fondatrice et directrice générale de Laura Lémerveil.
Voyez le reportage de Raquel Fletcher dans la vidéo.