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Les élus ont en effet reçu une mise à jour du projet de centre gymnique mardi dernier. Le plan est maintenant d’aller de l’avant avec un bâtiment neuf à 12M$ dans le stationnement du parc Victoria, plutôt que de rénover l’actuel bâtiment d’Expo-Sherbrooke. En comité plénier, la directrice du Service des infrastructures urbaines, Caroline Gravel, avait dit craindre une explosion des coûts, advenant un projet de rénovation. La nécessité de mettre le bâtiment aux normes faisait miroiter le pire.
Voyez le reportage de Guillaume Cotnoir-Lacroix dans la vidéo liée à l'article.
Néanmoins, pour en arriver à respecter le budget, la Ville a choisi de réduire la superficie du nouveau bâtiment par rapport au bâtiment actuel, mais surtout, elle souhaite utiliser les équipements déjà existants du club plutôt que d’acheter du matériel neuf.
«On construit un terrain de soccer, je ne sais pas, est-ce que c’est l’équipe de soccer qui va payer son gazon et l’entretenir?»
On le sent bien lors de cette rencontre, David Altmeyer, directeur technique de SherGym, est ravi d’obtenir la confirmation qu’un nouveau centre gymnique verra le jour. Il se retrouve toutefois avec des besoins en équipements à court terme qu’il évalue à 250 000$, un montant qu’il croyait jusqu’à tout récemment budgété dans le projet de centre gymnique.
«D’ici à ce qu’on aille la nouvelle salle, il y a une grosse partie de mon matériel qui est déjà désuet, qu’il faut que je change, à court terme. On attend de voir si on va être aidés là-dedans ou pas», explique-t-il.
Altmeyer nous fait faire la visite du directeur technique et de toute évidence, plusieurs équipements, des matelas principalement, sont en piteux état et certains sont carrément déchirés.
«Tout ce qui est réception, ça peut être dangereux. Quand on réceptionne, il y a des trous», ajoute Maïka Plamondon, gymnaste et entraîneuse au club.
La présidente de la commission de la culture, des loisirs, des sports et du plein air à la Ville, Nancy Robichaud, dit comprendre la déception des dirigeants de SherGym et a déjà visité les locaux. Elle croit toutefois que l’idée d’acheter du matériel neuf n’a pas été abandonnée.
«Je le répète, ce n’est pas un refus d’aider pour le matériel, c’est juste qu’il faut aller trouver d’autres partenaires financiers, parce qu’assurément, les élus vont être frileux et je doute qu’ils vont accepter des dépassements de coûts», souligne celle qui est aussi conseillère municipale du district du Lac-Magog.
Nancy Robichaud estime aussi que le coût d’acquisition de ces équipements ne devrait pas revenir uniquement à la Ville.
«En quelque part, dans le coût d’inscription [des athlètes], j’espère qu’il y a quand même une portion qui est prise pour payer des équipements, car c’est comme ça dans tous les sports», argue-t-elle.
«On a déjà mis 500 000 $ dans les équipements depuis mon arrivée en 2015, rétorque toutefois Altmeyer. La durée du matériel est d’environ quatre à six ans en gymnastique. C’est un peu bizarre que le matériel ne soit pas compris [dans le nouveau projet], sinon c’est juste un bâtiment !», poursuit le directeur technique, qui souligne toutefois que la Ville a financé son projet de nouvelle fosse à la hauteur de 150 000 $, l’année dernière.
Nancy Robichaud rappelle que la Ville souhaitera travailler pour qu’un commanditaire puisse s’afficher sur le nouveau bâtiment, dont la livraison est prévue en 2026. «Pour un certain montant, ça nous permettra d’ajouter ou de bonifier certains équipements», espère-t-elle.
David Altmeyer se demande s’il devra de nouveau faire une tournée des autres clubs de gymnastique ailleurs au Québec avec son camion-cube, pour aller chercher du matériel usagé.
«Je pense qu’à Sherbrooke, avec le service qu’on offre, on est rendus à autre chose.»
Le club compte maintenant près de 2000 athlètes.
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