Environnement

Norme nickel : «Le ministre n’écoute que ce qu’il veut entendre»

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Le dossier des normes de nickel dans l'air fait craindre les santés publiques régionales. Le dossier des normes de nickel dans l'air fait craindre les santés publiques régionales. Leur vision est aussi différente de celle de la santé publique nationale. L'analyste politique Marie-Ève Doyon explique pourquoi les deux parties ont leurs raisons et ont aussi raison.

Les 18 directions de santé publique régionales, dont celles de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches se sont opposées, vendredi, à la hausse de la norme de nickel permise dans l’air, qui est souhaitée par la CAQ. 

Elles ont déposé un mémoire pour faire part de leurs craintes et de leurs réserves au gouvernement. L’offensive concertée n’aura toutefois pas été suffisante pour faire changer d’avis le ministre de l’Environnement, Benoît Charrette, qui dit faire confiance à la direction nationale de santé publique, qui a donné son feu vert à la hausse de la norme de nickel présent dans l’air.

L’analyste politique Marie-Ève Doyon soutient que les deux manières de penser se valent. «Les deux ont raison.»

Cependant, le ministre de l’Environnement a déjà choisi son camp, et la raison est simple, selon Marie-Ève Doyon : la volonté d’électrifier davantage le transport, une initiative qui a besoin de nickel pour se concrétiser.

«Le ministre n’écoute que ce qu’il veut entendre, et ce qu’il veut entendre, c’est comment on va faire pour soutenir notre prochain budget dans lequel on va certainement annoncer des investissement pour la relance, dont la filière ''batterie'' qui tient tellement au Québec.»

Le dossier du nickel a, en trame de fond, le scrutin provincial à venir en octobre et la présence de députés de Québec solidaire dans des circonscriptions charnière de Québec, notamment dans Limoilou, secteur principalement visé par les émissions de nickel dans l’air.

Voyez l’analyse qu’a livrée Marie-Ève Doyon à notre animatrice Laurence Royer.