Le manque de mesures entourant les signaleurs routiers de la province démontré dans un rapport du Bureau du coroner est la preuve qu’une enquête publique est de mise, selon l’ancien président de l’Association des travailleurs en signalisation routière du Québec Jean François Dionne.
Aujourd’hui consultant externe pour le Syndicat des Métallos, M. Dionne demande au ministre de la Sécurité publique, Ian Lafrenière, de faire la lumière sur «les 25 morts qu’on a eus sur les chantiers».
À ses yeux, M. Lafrenière doit tout simplement «faire mieux que Geneviève Guilbault et François Bonnardel» quant à la sécurité sur nos routes.
«Si ça avait été 25 policiers, il y aurait déjà des enquêtes publiques», a critiqué M. Dionne. «Les travailleurs de la signalisation sont toujours les derniers en bas de la liste.»
Ces propos surviennent à la suite du rapport du coroner Arnaud Samson, qui a formulé 18 recommandations pour mieux protéger la vie des signaleurs routiers, à la suite du décès de l'un d'eux, heurté par un camion lourd en 2024.
On recommande d'interdire le cumul des fonctions de signaleur routier et de signaleur de chantier.
«Un signaleur ne peut et ne doit jamais occuper simultanément ces deux rôles, et ce, même s’il détient les deux formations spécifiques requises», écrit le coroner Samson dans son rapport.
«Il faut que ce métier soit mieux encadré, ce que le gouvernement ne fait pas», a conclu M. Dionne.
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