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Le fils de la dame de 91 ans, Marc Bourg, qualifie cette mort d’indigne et ne comprend pas comment un tel scénario s'est produit.
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Thérèse Pardiac a été victime d’une chute lorsque son fils et sa belle-fille, Jezebel Daupeux, s’étaient absentés lors d’un bref instant. Puisqu'elle n'était pas en mesure de se relever, le couple a décidé de contacter les secours, qui ne sont pas arrivés à temps. La dame est morte de douleur devant son fils, qui n’a pas arrêté d’appeler le 911 de 21h à 3h du matin.
«Elle a toujours aidé, pis qu’elle finisse d’une mort comme ça, c’est dégueulasse», a déploré Marc Bourg, lundi, sur les ondes de Noovo Info.
Afin d’expliquer ce scénario, Urgences-santé mentionne que le personnel devait répondre à des cas plus prioritaires.
«Malheureusement on ne fonctionne pas avec la douleur ou avec l’âge, on fonctionne avec la priorité et le risque au niveau de la vie, a expliqué Stéphane Smith, porte-parole d’Urgences-santé. On a réévalué l’appel, même Info-Santé a réévalué cet appel et on a maintenu cette priorité.»
«Est-ce que sept heures c’est long? C’est beaucoup trop long, on sait tout ça», a-t-il admis.
«Elle avait 91 ans, elle avait peut-être des problèmes de santé cognitifs, mais ce n’est pas une raison, a lancé Mme Daupeux. Ça va être un enfant la prochaine fois. Ça va être quelqu’un dans la trentaine. Parce que même si elle ne s’est pas brisé la hanche, elle en est quand même morte de douleur.»
Crédit photo: Noovo Info
Le couple a ensuite dû attendre que les enquêteurs soient sur place pour constater le décès.
«Pourquoi ils ne sont pas assez sur la route à Montréal, Laval, qui est 50% de la population du Québec et qui est une distance énorme à patrouiller? Il y a un paquet d’affaires qu’il faut qu’on revoie pour assurer la sécurité», estime la belle-fille.
Selon le syndicat des paramédics d’Urgences-Santé, cette situation aurait pu être facilement évitée, alors que les employés réclament des embauches et des primes semblables à celles des autres secteurs du service public.
«Il arrive des évènements comme ça, mais qui ne devraient pas se produire dans un système comme ça, a mentionné le vice-président du syndicat, Mathieu Goyer. Si on était des effectifs comblés, si on avait les incitatifs et les primes pour entrer en temps supplémentaire, l’écart serait comblé. Et on aurait plus de véhicules comme ça sur la route.»¸
À la suite des évènements, une enquête du coroner a été ouverte afin de connaitre la cause réelle du décès de Thérèse Pardiac.
Urgences-santé a qualifié ce décès de déplorable et attendait les recommandations du coroner et a affirmé vouloir s’y conformer le plus rapidement possible.