Le procès d’une gardienne accusée de l’homicide involontaire d’une fillette de 13 mois a repris lundi matin au palais de justice de Québec.
La juge Rachel Gagnon a d’abord rappelé les raisons pour lesquelles elle a finalement admis en preuve, en mars dernier, le témoignage de Diana Torres-Acosta, obtenu dans le cadre d’une opération de type «Mr Big».
Elle précise que l’opération s’est déroulée sur une courte période, qu’elle n’a pas eu d’implication criminelle et que la vulnérabilité de l’accusée n’a pas été exploitée.
Rappelons que le matin du 17 juillet 2019, l’enfant qui fréquentait la garderie de l’accusée, dans le secteur Limoilou, y est déposée par sa mère qui vient la reprendre en après-midi.
Cette dernière trouve alors son enfant amorphe et Acosta lui explique qu’elle a vomi plus tôt en journée. L’enfant est finalement morte quelques jours plus tard, des suites de graves blessures.
Au cours de l'enquête qui a suivi, les policiers élaborent une opération d'infiltration de type «Mr. Big» afin d’obtenir la version des faits de la gardienne. Ils créent une compagnie fictive afin d’embaucher l'accusée et son mari et gagner leur confiance.
C’est finalement au terme du 23e scénario que la femme de 43 ans reconnaît avoir secoué l’enfant, mais affirme l’avoir fait dans un contexte de jeu, sans jamais avoir voulu lui faire de mal.
Cinq semaines sont prévues pour la suite des procédures, au cours desquelles plusieurs témoins supplémentaires seront entendus.
Voyez le reportage de Caroline Dumont dans la vidéo.
