Début du contenu principal.
Des microdistilleurs du Québec ont critiqué mercredi la règlementation interdisant aux producteurs de vendre des spiritueux dans les marchés publics, contrairement aux microbrasseries.
Des entrepreneurs voient cette règlementation comme un frein au développement de leur industrie. Et ce n’est pas le seul problème, alors que la Société des alcools du Québec (SAQ) prélève une majoration de 52% du prix des bouteilles, peu importe où elle est vendue.
«La majoration s’applique sur toutes les bouteilles que j’ai vendues ici à la distillerie. Bref, si je vends une bouteille à la distillerie, il faut que je fasse un chèque à la SAQ», a déploré Hugo Bourassa, propriétaire de la Distillerie Shefford.
Ces majorations poussent d’ailleurs plusieurs producteurs au bord de la faillite, a rapporté le journaliste de Noovo Info Jean-François Poudrier.
À voir dans la vidéo.
Une situation tout simplement inacceptable et insensée aux yeux de René Bougie, président de l’Association des producteurs d’hydromels et d’alcools de miel du Québec.
«Il y a des règlementations qui nous empêchent de vendre nos produits dans certains marchés, qui nous empêchent de les faire rayonner. Actuellement, dans les marchés publics, on a le droit d’apporter nos hydromels, nos liqueurs, mais on n’a pas le droit d’apporter nos spiritueux. On trouve ça un peu aberrant», a-t-il lancé.
Une dizaine de microdistilleurs du Québec participeront à l'évènement Spirituo lors des prochains jours, une rare occasion pour les entrepreneurs de faire découvrir leurs spiritueux à la population...
Cependant, avec la loi actuelle, ils pourront faire goûter leur produit… sans être en mesure d’en vendre. Une chose extrêmement frustrante, explique M. Bourassa.
«La loi nous empêche de vendre ailleurs qu’à la SAQ et ailleurs que sur notre lieu de fabrication. Donc, quand on va dans un évènement comme en fin de semaine, on va aller faire découvrir nos produits, on va les faire déguster, mais on n’aura pas le droit de vendre nos produits.»