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L'homme a été rapidement arrêté par le Groupe tactique de la Sûreté du Québec (SQ). Ce n'est pas la première fois que cet homme s'en prend aux autorités. En 2022, il a tenté d'agresser des policiers avec une hache en plus d'endommager la voiture de patrouilleurs. D'ailleurs, les menaces de la semaine dernière visaient justement les policiers de cette intervention.
L'homme en question se nomme Maxime Bourassa et il est connu des milieux policiers, lui qui a commis plusieurs méfaits par le passé. Selon le président de l'Association des policières et policiers provinciaux du Québec (APPQ), il aurait eu des bris de conditions cette année. Le président ne comprend donc pas pourquoi ce récidiviste est toujours en liberté.
Voyez le reportage de Valérie Gendron dans la vidéo accompagnant ce texte.
«Dans ce cas-ci, force est d'admettre qu'on a une personne dont l'état mental est perturbé, qui a un potentiel de violence confirmée et [qui] est sous addiction de drogue et on laisse la personne faire des bris de conditions, plusieurs infractions criminelles, et ça continue sans fin. Alors évidemment, on s'attend à ce qu'il y ait des mesures sérieuses pour répondre à ces enjeux-là», soutient le président de l'APPQ, Jacques Painchaud.
Rappelons que l'APPQ a déposé une pétition signée par près de 25 000 personnes cet automne à l'Assemblée nationale du Québec en lien avec la mort tragique de la sergente Maureen Breau, cette policière qui a été tuée en service le 27 mars dernier.
La lettre demandait au gouvernement un meilleur encadrement des personnes dangereuses et mentalement fragiles sur le territoire. Le Parti libéral du Québec, en s'appuyant sur cette pétition, a demandé au premier ministre François Legault de tenir un débat public sur la question.
Le gouvernement a refusé il y a deux semaines, indiquant que l'enquête publique permettrait de mettre la lumière sur les failles du système.
M. Painchaud est déçu qu'il n'y ait pas de consultations publiques sur cet enjeu, mais demeure confiant concernant l'enquête de la coroner Me Géhane Kamel. Il est persuadé que des recommandations «pertinentes» ressortiront de cette instigation, mais pour l'instant, rien ne lui confirme qu'elles seront appliquées.
Les données de l'APPQ révèlent que le nombre d'appels pour les personnes à l'état mental perturbé est en hausse de 35% un peu partout au Québec, depuis 2018. Selon lui, cet enjeu est de taille et il faut agir rapidement.
«Il faut prendre des mesures, il faut se munir de ressources. Il faut baliser davantage les situations lorsqu'il y a des remises en liberté. C'est clair qu'il faut stopper ça et encadrer ça. Il y a beaucoup trop de laxisme !», martèle M. Painchaud.
Du côté de la population, les citoyens constatent qu'il y a de plus en plus d'épisodes de personnes en crise dans la communauté et ils s'inquiètent pour les policiers, mais aussi pour la sécurité publique. Les gens avec qui Noovo Info s'est entretenu souhaitent qu'on améliore la protection des policiers puisqu'ils ont un rôle primordial dans la société.
«Ça serait plus sécuritaire pour tout le monde que nos policiers soient mieux protégés. On a besoin de nos policiers, c'est le seul moyen pour arrête la criminalité», exprime un résident de Trois-Rivières.
Il va falloir attendre les résultats de l'enquête de la coroner Me Kamel pour voir si le gouvernement va agir ou non dans ce dossier. Cette enquête doit débuter en février.