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Olymel manquait de bras pour faire des produits à valeur ajoutée, voilà donc pourquoi l’usine subit une telle transformation. « Avec le volume d’abattage que nous avions, il nous devenait impossible de valoriser chacune des pièces de viande. Soit on faisait des volumes, soit on faisait de la valeur ajoutée », a expliqué Paul Beauchamp, premier vice-président chez Olymel.
Soulignons qu’Olymel abattra 1,2 million de porcs en moins au Canada par manque de main-d’œuvre, soit 530 000 au Québec et 720 000 en Ontario.
En raison de conflits économiques entre la Chine et le Canada, l’entreprise d’abattage de porcs a perdu ses accréditations avec la Chine. « Il n’y a plus de marché pour des coupes de base qui n’ont pas de valeur », a soutenu M. Beauchamp.
Plusieurs employés se sont questionnés sur l’avenir qui leur serait réservé suivant cette annonce. « Il y avait une inquiétude dans l’usine à savoir si, puisqu’il n’y a plus d’abattage, l’usine allait maintenir ses activités ou si elle allait fermer un jour », a souligné Steve Houle, président du syndicat d’Olymel à Princeville.
Ainsi, pour rassurer les travailleurs et faciliter l’embauche de personnel à l’usine de 350 personnes, la direction a signé une augmentation de salaire de 35% des employés.
Avant les négociations en 2019, les employés d’Olymel de Princeville étaient les mieux payés en Amérique du Nord parmi toutes les usines d’abattage de porcs. Avec la récente augmentation, « là, on a regagné notre titre », a mentionné M. Houle.
En effet, la grande majorité des usines, tous secteurs confondus, ont augmenté leurs salaires de base, en plus de primes attribuées aux employés. « Olymel n’avait plus le choix de le faire aussi, avec un salaire de base à l’entrée qui était de 16$ à 17$ de l’heure, alors qu’ailleurs c’était 20$ et 21$ à l’entrée.»
Malgré ce contexte, le premier vice-président d’Olymel ne croit pas que ces actions feront augmenter le prix du porc dans les épiceries. « Le Québec est quand même un petit joueur en Amérique du Nord en termes de production porcine, d’abattage et de valorisation de la viande de porc », a déclaré Paul Beauchamp.
Différentes stratégies appliquées sur le réseau de distribution, un contexte mondial précaire ou le prix d’autres protéines animales peuvent influencer le prix du porc, mais la décision d’Olymel de mettre fin à l’abattage à son usine de Princeville n’aura pas d’impact direct sur les prix, a assuré le premier vice-président.