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«On veut rappeler à l’État que, dans la crise sociale qu’on traverse actuellement, les premiers joueurs souvent qui ont à intervenir sont les groupes communautaires et ils sont mal financés», explique Sylvain St-Onge, directeur général de la Table régionale des organismes communautaires en santé et services sociaux.
Les organismes communautaires rappellent qu'en raison, entre autres, de la pandémie, de la crise du logement, et de l'inflation, il y a de plus en plus de gens — des familles comme des couples ou des personnes seules — qui ont besoin de services, mais que les groupes communautaires ne peuvent pas pallier tous les manques.
Les organismes plaident qu'en plus d'aider la société, ils doivent aussi agir pour garder leurs employés et qu'ils font face, eux aussi, à la hausse du coût de la vie.
«Le financement est aléatoire, d’une année à l’autre les groupes se demandent ce qu’ils vont avoir [...] C’est année, on est dans l’une des pires années [au niveau] du soutien aux organismes», déplore M. St-Onge.
Joanne Blais, directrice de la Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie, estime que le communautaire «mérite d’être mieux reconnu, mieux valorisé et mieux financé». Une opinion partagée par Sylvie Tardif, coordonnatrice générale du Centre d’organisation Mauricien de services et d’éducation populaire.
«Il ne faut pas que ce soit juste le communautaire qui tienne ça [la crise sociale] à bout de bras. On est les dernières mailles de ce filet social. Ça prend l’aide du gouvernement et ça prend l’aide de la communauté», souligne-t-elle.
Les représentants de divers organismes communautaires ont écrit une lettre pour réclamer un meilleur financement de la part du gouvernement du Québec. Certaines de ces lettres ont été déposées jeudi en fin de journée devant le bureau du député de Trois-Rivières, ministre du Travail et ministre responsable de la Mauricie, Jean Boulet.