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Immigration: l'ultimatum de la famille Rodriguez-Flores

«On ne peut pas s’imaginer ce que c’est que de rester enfermer, même pas chez soi pendant 365 jours.»

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Immigration: l'ultimatum de la famille Rodriguez-Flores «On ne peut pas s’imaginer ce que c’est que de rester enfermer, même pas chez soi pendant 365 jours.»

Après s'être réfugiée pendant une année complète dans une église de Sherbrooke pour éviter d'être déportée vers le Mexique, la famille Rodriguez-Flores en a assez et tentera le tout pour le tout en sortant du lieu de culte d’ici Noël. Georgina, Manuel et leur fils de 19 ans Manolo espèrent que le gouvernement canadien leur permettra de rester au pays.

Lors d’un entretien avec Noovo Info, Georgina Flores souhaite obtenir une rencontre avec des représentants du ministère de l’Immigration, responsable de leur sort, et ce, malgré le fait que le ministre fédéral de l’Immigration, Sean Fraser, n’a toujours pas répondu aux demandes répétées de la famille.

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«Il n’y a pas de mots pour exprimer toute l’angoisse, l’anxiété et les émotions, a confié Mme Flores en entrevue, mardi. Nous espérons que ce sera notre cadeau de Noël. Ça serait en fait le meilleur cadeau de Noël de notre vie: la liberté.»

Crédit photo: Noovo Info

Aux yeux du co-porte-parole du Groupe de soutien à la famille Rodriguez-Flores, Guy Ouellet, il est inconcevable que des individus soient piégés à l’intérieur d’une église pendant 365 jours.

«On ne peut pas s’imaginer ce que c’est que de rester enfermer, même pas chez soi pendant 365 jours, à ne pas pouvoir sortir travailler, étudier comme on le faisait depuis 2018 en fait», a-t-il lancé.

Un appui de la municipalité

La mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin, a remis à la famille une lettre adressée à M. Fraser, mardi, afin de leur permettre de demander de rester à Sherbrooke. Un geste grandement apprécié par la famille et son entourage.

«C’est un vrai baume, a affirmé M. Ouellet. La mairesse tenait à se présenter elle-même ce matin pour nous donner cette lettre d’appui.»

«Il n'y a pas de mots pour décrire à quel point nous sommes reconnaissants pour cet appui. C'est incroyable tout l'amour que l'on reçoit des gens», a ajouté Mme Flores.

Bien qu’elle admet qu’il s’agisse d’une décision «très difficile», la famille croit en la bonne foi du gouvernement canadien.

«Je ne peux pas croire qu'ils disent non», a conclu Georgina Flores.

Crédit photo: Noovo Info

Voici le reportage de Jean-François Poudrier dans la vidéo.