Début du contenu principal.
Située sur l’Île Charron et desservant, en plus de Longueuil, les secteurs de Brossard, de Saint-Lambert de Boucherville, l’usine d’épuration mise en service en 1992 a grand besoin d’être remise à niveau. Elle ne fonctionnera qu’aux deux tiers de sa capacité.
Jusqu’au 21 février, les citoyens sont donc invités à réduire leur consommation quotidienne d’eau pour éviter les déversements dans la nature. Ce qui signifie moins de douches, moins de brassées de lavage, moins d’utilisation du lave-vaisselle.
«Si on peut réduire le volume qui arrive en station, ce serait effectivement une très bonne idée», soutient François Guillemette, professeur au département des sciences de l’environnement à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), en entrevue à Noovo Info.
Ces déversements dans le fleuve arrivent plus souvent qu’on le pense: une conséquence directe de la vétusté de infrastructures de traitement des eaux usées. Sans oublier que dans certaines villes importantes de la province, on ne fait qu’un traitement primaire des eaux.
«On enlève simplement le sable, les gros débris, un peu de matière en suspension, mais le reste, les bactéries, les produits chimiques et pharmaceutiques, passent droit finalement et se retrouvent dans le Saint-Laurent», décrit François Guillemette.
Le spécialiste rappelle surtout que le fleuve peut accepter une certaine quantité d’eaux usées, mais «qu’à force d’en déjecter, ça finit par avoir des impacts».