Aux yeux de Monique Jérôme-Forget, le projet de loi du ministre de la Santé, Christian Dubé, avait plutôt l'air «d'une punition au lieu d'une amélioration des services» pour les médecins.
«Et en psychologie, les punitions, ce n’est pas très efficace», a réagi l'ancienne ministre libérale dans un long entretien sur les ondes de Noovo Info, vendredi.
Alors que la CAQ vise à lier une partie de la rémunération des médecins à des indicateurs de performance, Mme Jérôme-Forget estime qu'il y a un climat très pervers dans toute cette affaire.
«95% des médecins travailleurs forts, sont dévoués, sont consciencieux et aiment leurs patients, a lancé l'ancienne présidente du Conseil du trésor sous Jean Charest. Au Québec, on a un système de santé exceptionnel, quand on entre dans le service évidemment.»
Mais à partir de maintenant, les médecins ou groupes de médecins qui entreprendront des «actions concertées», qui protesteront, par exemple, en diminuant leurs activités professionnelles, feront désormais face à de fortes pénalités.
Mme Jérôme-Forget se questionne à savoir si cela n'entraînera pas une vague de départ de médecins, qui opteront plutôt pour la retraite.
Elle a admis qu'il y a toutefois de bonnes choses dans ce projet de loi
«Le mécontentement des médecins est peut-être exagéré, mais ça ne passe pas.»
À voir dans la vidéo.

